Review of: Capitaine Kronos
Aventures:
Brian Clemens

Reviewed by:
Rating:
3
On 12 avril 2019
Last modified:28 avril 2019

Summary:

Film d'aventures plus que d'horreur, "Captain Kronos" est une tentative originale, signée Brian Clemens, de renouveler les films de vampire de la Hammer 

Film d’aventures plus que d’horreur, « Captain Kronos » est une tentative originale, signée Brian Clemens, de renouveler les films de vampire de la Hammer 

Captain Kronos – Vampire Hunter (1974)

(Capitaine Kronos: Tueur de vampires)

Ecrit et réalisé par Brian Clemens

Avec Horst Janson, John Cater, Caroline Munro, Shane Briant, John Carson, Ian Hendry,…

Directeur de la photographie : Ian Wilson / Montage : James Needs / Musique : Laurie Johnson

Produit par Brian Clemens et Albert Fennell pour Hammer Films

Aventures / Horreur

UK

« Captain Kronos – Vampire Hunter » est un projet original pour la Hammer qui signe ici un film de vampires bien éloigné de ses traditionnels « Dracula » avec Christopher Lee. Projet qui s’inscrit dans la vague de diversification et de tentative de renouvellement de la firme durant les années 70. Ainsi c’est également en 1974 que le studio à l’idée de mélanger film de vampires et d’art martiaux dans « The Legend of the 7 Golden Vampires ».

A la tête de « Captain Kronos » on retrouve pas moins que Brian Clemens, qui assure ici le scénario original, sa première réalisation et la co-production. Clemens est l’un des scénaristes britanniques les plus prolifiques, toutes époques confondues. Formé durant les années 50 au quota quickie, il se fait un nom à la télévision dans les années 60 en participant à des séries comme « Danger Man » et surtout « The Avengers » (Chapeau Melon et Bottes de Cuir). Avant « Captain Kronos », il a déjà touché à l’horreur au cinéma avec « The Tell-Tale Heart » (1960), « And Soon the Darkness » (1970) ou encore « See No Evil » (1971). Il venait de travailler pour la Hammer sur une adaptation très libre et très réussie de la nouvelle de RL Stevenson dans « Dr Jekyll & Sister Hyde » (1971).

Ayant regardé à la suite les Dracula de la Hammer qu’il ne connaissait pas, Clemens trouve qu’il a du mal à distinguer les films au bout du troisième. Il propose donc un changement complet d’orientation pour son propre film de vampire. « Kronos » est plus un film d’aventures qu’un film d’horreur, et ici les vampires ne boivent plus du sang mais absorbent la jeunesse de leur victime !

Tourné en sept semaines en avril-mai 1972 pour un budget de 160.000 livres, le résultat ne plaît guère à l’un des patrons de la Hammer, Michael Carreras, qui trouve que Clemens a pris trop de liberté avec l’une des créatures mythiques du studio. Du coup, la Hammer n’a pas fait beaucoup d’efforts pour sa promotion et sa distribution et le film, qui aurait pu être le début d’une nouvelle série, se conclue par un échec commercial.

C’est dommage car « Captain Kronos – Vampire Hunter » est une belle tentative de renouvellement d’une formule devenue usée au fil du temps. De son côté, Brian Clemens ne reviendra jamais à la réalisation (sauf pour l’épisode d’une série en 1995). Alors évidemment il y a quelques maladresses. Kronos est supposé être un maître es escrime, mais les combats à l’épée sont loins d’être renversants. Kronos n’est pas non plus le meilleur des détectives – et il prend son temps pour mener l’enquête. Et j’ai un regret personnel : que le personnage du bandit Kerro (joué quand même par Ian Hendry – le premier lead de « The Avengers » avant Steed) soit si rapidement expédié. Il aurait pu être un adversaire de valeur pour Kronos – qui en manque cruellement.

Il faut signaler une autre originalité de « Captain Kronos » : l’homme s’y trouve plus objectifié que la femme. Kronos est un belâtre, blondinet bien proportionné qui se promène souvent torse nu. Le personnage est interprété par l’acteur allemand Horst Janson qui a démarré sa carrière à la télévision allemande à la fin des années 50. Il commence à tourner dans des productions internationales durant les années 70. On le retrouve ainsi dans des seconds rôles sur le western spaggethi « Viva la muerte… tua ! » (1971), « Murphy’s War » (1971) ou encore « Shout at the Devil » (1976). Ici il emporte la tête d’affiche mais son fort accent allemand obligera la Hammer à le faire doubler par Julian Holloway.

A ses côtés, on retrouve la belle Caroline Murno déjà aperçue dans « Dracula’ 73 » (1972) et qui a un rôle un peu plus développé que dans la plupart des films du genre. Dans les années 70, il faut dire que la Hammer a fait quelques efforts pour donner plus d’importance aux personnages féminins dans ses films de vampire (l’illustration la plus convaincante en étant la trilogie Karnstein ou « Countess Dracula« ).

DVD FR. Studio Metropolitan Vidéo (2005). Version originale sous-titrée en français et version française.