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On 16 août 2012
Last modified:14 février 2020

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Thriller inquiétant sur la folie signé Otto Preminger "Bunny Lake a disparu" est un bon film, non dénué de défauts mais à l'ambiance très particulière.

Thriller inquiétant sur la folie signé Otto Preminger, voici un bon film, non dénué de défauts mais à l’ambiance très particulière.

Burny lake a disparu

Bunny Lake is missing (1965)

(Bunny Lake a disparu)

Réalisé par Otto Preminger

Ecrit par John Mortimer et Penelope Mortimer d’après le roman de Marryam Modell

Avec Laurence Olivier, Carol Lynley, Keir Dullea, Noel Coward,…

Directeur de la photographie : Denys N. Coop

Produit par Otto Preminger pour Wheel Productions

Thriller

107 mn

UK

Jeune mère américaine élevant seule sa fille Bunny, Ann Lake (Carol Lynley) rejoint à Londres son frère Steven (Keir Dullea). Alors qu’elle doit gérer leur emménagement dans un nouvel appartement, elle amène Bunny à l’école pour son premier jour. Mais celle-ci disparaît, personne ne l’a vu, et rapidement l’inspecteur chargé de l’affaire (Laurence Olivier) commence à se demander si Bunny existe vraiment et n’est pas le pur produit de l’imagination de sa mère.

Bunny Lake a disparuOtto Preminger, réalisateur d’origine autrichienne, est connu pour de nombreux chefs d’oeuvre du film noir et du thriller hollywoodiens dans les années 40 et 50 (« Laura » et « Autopsie d’un meurtre » étant probablement ses films les plus connus) . Preminger a tourné plusieurs productions et co-productions britanniques de « Saint Joan » (1957) à son dernier film « The Human Factor » (1979).

Comme la plupart des films de Preminger des années 60, « Bunny Lake is missing » a été un échec public et critique. Au fil des années, il a cependant acquis un certain statut culte.

« Bunny Lake is missing » est un thriller adapté d’un roman américain et re-situé à la demande de Preminger dans Londres. Si l’histoire et la fin manquent d’originalité, l’ambiance est très particulière et le sujet principal (la folie) est plutôt bien traité. Filmé essentiellement dans le quartier d’Hampstead, le film utilise nombre de décors naturels (l’école, la clinique de poupées,…). La musique joue également un rôle important dans l’atmosphère du film (la musique enfantine du début et celle déchaînée et plus ancrée dans la réalité du Londres des swinging sixties signée par The Zombies).

Mais il manque peut être un chouïa de personnalité au film, et une fin plus mémorable, pour être capable de rivaliser avec son modèle « Psycho » (dont il reprend l’argument marketing qu’aucun spectateur ne sera admis dans la salle après le démarrage du film).

Une partie de la frustration que provoque le film vient des ébauches de personnages qui auraient bénéficié d’un peu plus de profondeur… notamment celui de Laurence Olivier qui ici ne fait pas des étincelles. Même si parmi les personnages, on apprécie quelques jolies figures d’excentriques : Ada (Martita Hunt) la vieille écrivaine un peu folle qui vit au-dessus de l’école et le personnage de Wilson, le propriétaire lubrique, fan du Marquis de Sade (joué par le fameux dramaturge et scénariste Noël Coward – qui également présente le film dans le trailer).

Carol Lynley est très convaincante dans le rôle de la mère. Notons qu’elle a été imposée par Preminger alors que Columbia voulait imposer Jane Fonda qui avait manifesté de l’intérêt pour le rôle.

A noter enfin le très beau générique et les belles affiches signées par Saul Bass, designer graphique célèbre pour son travail avec Preminger (Anatomy of a Murder), Hitchcock (dont justement Psycho qui est peut-être son générique le plus célèbre), Kubrick,… Bass a même réalisé un seul film mais marquant « Phase IV » (1974).

DVD Zone 2 FR. DVD Wild Side, collection « Les introuvables ». Version originale sous titrée en français et version française. Bonus : “Bunny Lake is Missing” par Olivier Père (21 mn).