Quand un professeur peu doué se retrouve par erreur à la tête d’une école publique élitiste, ça donne un sacré bordel ! Le premier grand succès de Will Hay, l’une des stars de la comédie britannique de 1934 à 1943.

Boys Will Be Boys (1935)

Réalisé par William Beaudine

Ecrit par J.B. Morton et Will Hay

Avec Will Hay, Gordon Harker, Jimmy Hanley, Davy Burnaby, Norma Varden,…

Direction de la photographie : Charles Van Enger / Direction artistique : Alex Vetchinsky / Montage : Alfred Roome / Musique : Louis Levy

Produit par Michael Balcon pour Gainsborough Pictures et Gaumont British Picture Corporation

Comédie

72mn

UK

Alec Smart (Will Hay) est professeur dans une prison. Il n’est pas vraiment doué ni autoritaire ce qui rend sa tâche compliquée ! Cele ne l’empêche pas de postuler pour devenir le proviseur d’une école publique du nom de Narkover. Mais le directeur de la prison s’apprête à envoyer à l’école une lettre fort peu avantageuse. Faker Brown (Gordon Harker), prisonnier sur le point d’être libéré et secrétaire de la prison, avertit Smart du contenu de la lettre et lui propose de signer une fausse lettre de recommandation. Smart n’est pas très chaud, mais se laisse convaincre par Brown et Smart est finalement recruté.

L’école publique en question se trouve être un repère d’élèves plus indisciplinés les uns que les autres, dont une bonne partie finira dans la même prison dans laquelle il a enseigné ! Smart devra affronter les 400 coups de ses élèves mais aussi du responsable de l’école qui ne veut pas de lui et qui voulait placer son neveu sur le poste.

Pour pimenter le tout, Brown est libéré et apprend par son fils, élève à Narkover, que la bienfaitrice de l’école, Lady Dorking (Norma Varden) portera ses plus beaux bijoux pour la fête de l’école. Brown fait alors pression sur Smart afin qu’il soit embauché comme homme à tout faire dans l’école avec pour objectif de voler les bijoux de lady Dorking. Va-t-il réussir ou Smart va t-il réussir à empêcher Brown de commettre son larcin ?

« Boys will be boys » est une farce qui repose beaucoup sur la personnalité de Will Hay, alors déjà célèbre depuis une dizaine d’années dans le milieu du music hall pour ses portraits de vieux professeurs à côté de la plaque. Un type de personnage qui lui sied à la perfection et qu’il reprendra par la suite à plusieurs reprises pour le grand écran, notamment dans « Good Morning Boys » (1937) et « The Ghost of St. Michael’s » (1941).

Will Hay a 46 ans quand il fait ses débuts au cinéma en 1934 avec « Those Were the Days ». En neuf ans, il tourne 18 longs et presqu’autant de succès surtout pour Gainsborough Pictures puis pour Ealing Studios. En 1938, il est même la troisième star la mieux payée du box office britannique après deux autres comiques (également inconnus en France) George Formby et Gracie Fields. Hay prend sa retraite cinématographique en 1943 quand il est diagnostiqué d’un cancer. Il meurt six ans plus tard.

Un mot quand même sur le réalisateur, William Beaudine. Cet américain a signé pas moins de 350 films (et on passera sur sa production télé !) entre 1915 où il signe ses premiers cours et 1966 où il réalise les inénarrables « Billy the Kid Versus Dracula » et « Jesse James Meets Frankenstein’s Daughter » à l’âge de 71 ans ! Notons ici qu’il travaillera encore à deux reprises avec Will Hay.

Il fait peu de doute en tout cas que « Boys Will be Boys » sera une source d’inspiration pour Frank Launder et Sidney Gilliat quand ils signeront, dix-neuf ans plus tard, le classique « The Belles of St Trinian’s« . D’ailleurs, les deux scénaristes de talent ont tous deux travaillés avec Hay au cours de sa brève carrière cinématographique.

DVD à l’unité ou en coffret dans le coffert « Will Hay Collection ». Studio ITV. Version originale avec des sous-titres anglais.