Un thriller paranoïaque ? Un drame romantique ? Une parodie ? Je ne sais pas ce que j’ai regardé, mais si vous en avez la moindre idée, n’hésitez pas à me contacter !

Black Doves (2024)
Créée et écrite par Joe Barton
Réalisé par Alex Gabassi, Lisa Gunning et Julian Farino
Avec Keira Knightley, Ben Whishaw, Sarah Lancashire, Andrew Buchan, Andrew Koji, Omari Douglas, Sam Troughton, Ella Lily Hyland,…
Direction de la photographie : Giulio Biccari et Mark Patten / Production design : Fiona Albrow / Montage : Simon Brasse, Richard Graham et Johnny Rayner / Musique : Martin Phipps
Produit par Harry Munday pour Sister Pictures
Thriller
6x55mn
UK
Si une colombe blanche est le symbole de la paix, qu’en est-il d’une colombe noire ? Les « Black Doves » sont – en apparence – une organisation privée d’espionnage qui revend les informations aux plus offrants, sans jugement, dans le pur esprit capitaliste. Bref, ils ne sont pas pour la paix mais pas pour la guerre non plus. Ces colombes ont un plumage vert (pour les dollars) et gris (pour ce qui est de la morale).
Le créateur de la série est loin d’être un nouveau venu. Depuis 2009, le Londonien Joe Barton a signé plusieurs séries (Cuffs, The Lazarus Project, The Bastard Son & the Devil Himself,…), des mini-séries (Giri/Haji), des téléfilms (Blackout, Glasgow Girls,…), des films (The Ritual, My Days of Mercy, Encounter, The Union,…) en passant par des épisodes d’autres séries dont il n’est pas le créateur. Il n’est pas du genre à chômer et touche à presque tous les genres : Horreur, drame, SF, fantastique, policier…
Ici on est donc dans le thriller paranoïaque mêlant drame et romance, action et espionnage. Le casting est prometteur et raisonnablement vendeur à l’international (ça tombe bien c’est pour Netflix) : Keira Knightley et Ben Whishaw,
Helen Webb (Keira Knightley) est une « black dove » mariée depuis dix ans avec un politicien ambitieux et idéaliste qui est actuellement ministre de la défense. Elle a deux enfants et un amant. Mais l’ambassadeur chinois à Londres se fait assassiner, puis (hasard ?) c’est le tour de son amant et elle-même se retrouve en danger (ne me demandez pas pourquoi – j’écris ces lignes après avoir fini le 4e épisode et je ne m’en rappelle déjà plus). Reed (Sarah Lancashire), sa supérieure, décide de faire appel à Sam Young (Ben Whishaw), pour la protéger. Sam est un homme à tout faire pour les Black Doves devenu tueur à gages et qui a fui Londres brutalement sept ans auparavant. Mais Helen veut surtout comprendre pourquoi on a tué son amant et est bien décidée à démêler les fils de cette histoire rocambolesque.
Ça démarre plutôt bien mais entre les flashbacks à répétition, les histoires de couple, les personnages humoristiques et caricaturaux (le duo de jeunes lesbiennes tueuses à gages – d’ailleurs pour Barton ça semble une profession réservée aux gays) et les scènes d’action (finalement trop rares), on finit par ne plus savoir ce qu’on regarde. Est-ce vraiment un thriller ou une romcom ? D’un côté comme de l’autres les incohérences de l’histoire sont légion et les décisions et réactions des personnages sont souvent tellement invraisemblables qu’on meurt d’envie de se taper la tête contre les murs ou d’éclater de rire (voire les deux en même temps).
A un moment il vaut mieux arrêter de se poser des questions pour espérer pouvoir finir cette laborieuse série. J’ai décidé d’écrire cette critique à la fin du 4e épisode (je la mettrais à jour si j’ai quelque chose à rajouter – dans le cas où j’en viens à bout). Quoi qu’il en soit, Netflix a donné son feu vert pour une deuxième saison (et – vous l’avez compris – ce sera sans moi)…

