Le dernier James Bond de Roger Moore, souvent malaimé, mais qui ne démérite pas avec ses cascades improbables et des méchants d’anthologie.

A View to a Kill (1985)

(Dangereusement vôtre)

Réalisé par John Glen

Ecrit par Richard Maibaum et Michael G. Wilson d’après Ian Fleming

Avec Roger Moore, Christopher Walken, Tanya Roberts, Grace Jones, Patrick Macnee, Patrick Bauchau, Robert Brown, Desmond Llewelyn, Geoffrey Keen,…

Direction de la photographie : Alan Hume / Production design : Peter Lamont / Production design : Peter Lamont / Montage : Peter Davies / Musique : John Barry

Produit par Albert R. Broccoli et Michael G. Wilson pour Eon Productions

Aventures / Thriller

131mn

UK / USA

Dans « Dangereusement Vôtre », 007 doit faire face à Max Zorin (Christopher Walken), un ex du KGB devenu entrepreneur mégalo passionné de chevaux, de stéroïdes et de puces électroniques. Et comme il n’aime pas trop la concurrence, il décide de provoquer un séisme pour détruire la Silicon Valley !

C’est avec « Dangereusement vôtre » que j’ai entendu pour la première fois parler de James Bond. 1985. J’avais 14 ans. Je me souviens d’un reportage au JT sur les cascades du légendaire Dominique Julienne sur les quais de la Seine, les extraits sur la tour Eiffel avec la sculpturale Grace Jones et bien sûr la musique du générique interprétée par le groupe anglais de New Wave Duran Duran qui a dû passer quelques semaines sur la première marche du Top 50 (avec son clip où les membres du groupes se fondent dans la séquence parisienne du film).

« A View to a Kill » marque les adieux de Roger Moore à James Bond qu’il incarne pour la septième fois à l’écran depuis 1973. A la sortie de cet opus, il est âgé de 57 ans (il était temps de partir à la retraite !). Pour sa dernière sortie dans le costume de 007, Moore a droit au grand jeu avec deux méchants de poids interprétés Christopher Walken (en blond platine et avec l’accent français) et sa garde du corps et amante jouée par Grace Jones.

Malgré le passage par Paris, pas d’acteurs français au générique sinon Jean Rougerie qui incarne un agent au doux nom d’Aubergine ! Mais on a quand même droit à Patrick Macnee (Chapeau Melon et bottes de cuir) en sidekick (temporaire) de James Bond et de splendides James Bond Girls (en plus de Grace Jones) : Tanya Roberts, Fiona Fullerton (pour l’inévitable espionne russe sexy) et Alison Doody.

Côté paysages, parce que c’est important aussi dans un James Bond, on voyage des neiges sibériennes dans la séquence d’ouverture (tournée en fait en Islande) à Paris (ses quais et sa tour Eiffel) et au château de Chantilly pour finir à San Francisco.

« Dangereusement vôtre » n’a pas la réputation d’être parmi les meilleurs James Bond. Pourtant il ne démérite pas. Le scénario est toujours over the top, les séquences sur la tour Eiffel et le pont de San Francisco impressionnantes, les poursuites très bien réalisées, les James Bond girls toujours aussi belles et le méchant très méchant (je vous ai dit qu’il était très pote avec un docteur nazi amateur d’expériences dans les camps de la mort ?).

Aux manettes, un habitué, celui qui a réalisé cinq James Bond, l’Anglais John Glen. D’abord monteur, puis réalisateur de seconde équipe, il occupe les deux postes en 1969 sur « On Her Majesty’s Secret Service ». Il continuera de cumuler sur plusieurs films avec le réalisateur Peter R. Hunt. Côté James Bond, il assure la réalisation de la seconde équipe sur « The Spy Who Loved Me » (1977) et « Moonraker » (1979) avant de passer enfin aux commandes sur  « For Your Eyes Only » (1981), le 5e James Bond de Roger Moore (qu’il accompagnera jusqu’à son départ). Mais contrairement à Moore, il ne prendra pas sa retraite avec « A View to a Kill ». Il accompagnera la transition avec Timothy Dalton sur ses deux seuls James Bond : « The Living Daylights » (1987) et « Licence to Kill » (1989).