Un film d’action qui vous permet de découvrir Anthony Hopkins en sous-James Bond vaut son pesant de cacahuètes. Et vous aurez droit en bonus à de très belles images de la côte écossaise

When Eight Bells Toll (1971)

(Commando pour un homme seul)

Réalisé par Etienne Périer

Ecrit par Alistair MacLean

Avec Anthony Hopkins, Nathalie Delon, Robert Morley, Jack Hawkins, Corin Redgrave,…

Direction de la photographie : Arthur Ibbetson / Direction artistique : Jack Maxsted / Montage : John Shirley / Musique : Angela Morley (Walter Stott)

Produit par Elliott Kastner

Tourné en Ecosse et aux studios de Pinewood

94mn

UK

L’agent secret britannique Philip Calvert (Anthony Hopkins) accompagné d’un fonctionnaire Hunslett (Corin Redgrave) sont envoyés par Sir Arthur Arnford-Jones (Robert Morley) du trésor britannique, sur les côtes écossaises afin d’enquêter sur une série d’actes de pirateries dont ont été victimes plusieurs navires transportant de l’or. Ils se font passer pour des biologistes marins mais ne tardent pas à se heurter à l’hostilité des locaux, surtout quand ils commencent à s’intéresser de trop prêt au magnat Sir Anthony Skouras (Jack Hawkins) qui trempe son yatch dans les environs. Les ennuis ne font que commencer…

« When The Eight Bells Toll » joue sans surprise sur les codes des films d’action à succès au début des années 70,  que ce soient les James Bond (encore menés par Sean Connery) que les films de mercenaires qui commence à apparaitre (« Dark of the Sun« , 1968) et qui connaitront leur heure de gloire à la fin des années 70 (« The Wild Geese« , 1978).
L’agent secret Philip Calvert est un espion qui la joue perso. Il n’aime pas l’autorité et se méfie de tout le monde. Mais il se trouve que c’est le meilleur pour les missions sous-marines. Bref, l’homme parfait pour le job, même si son patron du moment Sir Arthur Arnford-Jones (Robert Morley) regarde avec méfiance cet homme de basses origines sociales qui a quelques difficultés avec l’autorité.
Un personnage d’espion testéronné typique de l’époque qui, et ça peut surprendre, est incarné à l’écran par Anthony Hopkins, acteur qu’on n’assimile plus trop aujourd’hui au genre du film d’action. Bon, c’est l’une des ses rares incursions dans le genre, même si on peut toujours rajouter par exemple, en brassant large, le thriller d’espionnage « The Looking Glass War » (1970), le film catastrophe « Juggernaut » (1974) ou encore le film de guerre « A Bridge too Far » (1977).
Reste qu’Anthony Hopkins ne déçoit pas. Il est convaincant. Et c’est un plaisir de retrouver à ses côtés des acteurs anglais de choix comme Jack Hawkins et Robert Morley (qui apporte une petite touche comique à l’ensemble). La « James Bond » girl (dont les intentions sont bien entendu troubles) est interprétée par l’actrice française Nathalie Delon (ex-femme d’Alain).
La réalisation est assurée par le belge Etienne Périer qui a fait l’essentiel de sa carrière en France mais a aussi réalisés quelques films en anglais dont « Bridge to the Sun » (1961) ou encore « Zeppelin » (1971). Si son « When the Eight Bells Tolls » traine parfois en longueur (c’est embêtant pour un thriller d’action), on a droit à une jolie brochette d’acteurs et de très belles images de la côte écossaise vue d’hélicoptère et des fonds sous-marins (bon sur ce dernier point, ça manque de visibilité, on est pas dans les mers tropicales).
A noter quand même que le scénario, s’il n’est pas 100% convaincant, est signé par Alistair MacLean, romancier et scénariste écossais à qui on doit « The Guns of Navarone » (1961) et « Where Eagles Dare » (1968). Malheureusement, Philip Calvert ne connaitra pas le même succès cinématographique que son cousin James Bond.

DVD et blu-ray FR. Studio Rimini Editions (2018). Version originale sous-titrée en français et version française.