Review of: Two Pigeons
Horreur / Comédie dramatique / Thriller:
Dominic Bridges et Rae Brunton

Reviewed by:
Rating:
4
On 23 décembre 2022
Last modified:23 décembre 2022

Summary:

Imaginez qu'un homme, dont le seul objectif est de vous rendre fou, vit caché chez vous. Un OFNI ingénieux entre film d'horreur, comédie et drame social !

Imaginez qu’un homme, dont le seul objectif est de vous rendre fou, vit caché chez vous. Un ofni ingénieux entre film d’horreur, comédie et drame social !

Two Pigeons (2017)

Réalisé par Dominic Bridges

Ecrit par Rae Brunton d’après une idée de Dominic Bridges

Avec Mim Shaikh, Kola Bokinni, Javier Botet, Mandeep Dhillon,…

Direction de la photographie : Ben Moulden / Production designer : Richard Selway / Montage : Will Gilbey et Owen Oppenheimer / Musique : Tom Vek

Produit par Matt Hichens pour Mallinson Film Productions et Something We Believe In Productions

Thriller / Horreur / Comédie dramatique

80mn

UK

Hussein (Mim Shaikh) est un jeune agent immobilier ambitieux qui vit dans un petit appartement londonien avec sa petite amie Mel (Mandeep Dhillon). Tout va bien, mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il a un homme étrange (Javier Botet) qui s’est installé chez lui et qui a bien l’intention de détruire sa vie !

Difficile de définir « Two Pigeons », un véritable OFNI (objet filmique non identifié). C’est avant tout une comédie noire qui prend des allures de thriller horrifique en empruntant notamment à plusieurs sous-genres : le « home invasion », le film de monstres et l’horreur psychologique tout en véhiculant un message social…. Ça fait beaucoup et « Two Pigeons » aurait pu en devenir indigeste.

Mais en 80 minutes, passées exclusivement dans l’appartement de Hussein, notre jeune agent immobilier aux dents longues, le film ne s’égare pas. L’étrange occupant, aussi grand que rachitique, au torse couvert de cicatrices, inquiète. La journée, quand Hussein part travailler, il profite du lieu tout en essayant de ne pas laisser de traces (en tout cas dans un premier temps), prépare de mauvais coups (je n’ose dire ici ce qu’il fait par exemple avec la brosse à dent de Hussein !) et sympathise avec deux pigeons qu’il s’amuse à faire parler en espagnol !

Les quelques personnages supplémentaires (la petite amie, l’ami et le boss) sont utilisés à bon escient pour donner un peu de contexte et témoigner de la dérive de Hussein qui pense devenir fou… Mais jusqu’où veut aller l’inconnu et quel est son mobile ?

« Two Pigeons » (également appelé « Freedhold ») est le premier long métrage de Dominic Bridges, un graphic designer originaire du Devon qui s’est entrainé à la réalisation sur des pubs et quelques courts métrages. Si on lui doit l’idée de base, il a confié l’écriture du scénario à Rae Brunton (scénariste des trois premiers opus de la série Outpost qui met en scène des nazis zombis).

Si le film est une réussite c’est notamment grâce à un chouette casting. Difficile de ne pas citer la performance et le physique atypique de l’acteur espagnol Javier Botet, un habitué des films d’horreur grâce à son physique très particulier : Atteint d’une maladie génétique (Marfan Syndrome) il mesure 2 mètres pour 56 kilos. On le voit souvent déguisé dans des rôles de spectres, sorcières,… notamment dans Slender Man (2018), The Mummy (2017), His House (2020),… Ici, il tient le rôle principal et est inquiétant à souhait (au-delà de son physique).

Un film atypique et une jolie réussite qui réussit son objectif de décontenancer et mettre mal à l’aise le spectateur, tout en étant économe de ses effets.

Malheureusement « Two Pigeons » reste difficile à voir aujourd’hui. Il a reçu un joli accueil dans plusieurs festivals et été brièvement disponible sur support physique outre atlantique, mais on attend toujours une édition digne de ce nom. Il n’est pas à ce jour disponible sur des plateformes de VOD françaises mais on espère l’y voir un jour !