Un slasher qui a le mérite de prendre à contre-pied les petites habitudes du genre. Efficace.
Tower Block (2012)
Réalisé par James Nunn et Ronnie Thompson
Ecrit par James Moran
Avec Sheridan Smith, Jack O’Connell, Ralph Brown, Russell Tovey,…
Produit par Tea, Shop & Film Company avec Creativity Media
Thriller / Horreur
UK
Un an après avoir été témoins d’un meurtre, et après avoir refuser d’intervenir et d’aider la police, les résidents du dernier étage de la tour 31, les seuls à encore habiter cette tour promise à la destruction, se retrouvent sous le tir d’un sniper embusqué dans une tour située à une centaine de mètres. Une lutte pour la survie s’engage alors.
« Tower block » est un film de genre à petit budget qui emprunte à la fois au thriller et au slasher (selon wikipedia, le slasher met « en scène les meurtres d’un tueur psychopathe, généralement masqué, qui élimine méthodiquement un groupe d’individus, souvent jeunes, à l’arme blanche »). Sauf qu’ici les victimes sont de tout âge, pas forcément sympathiques (elles ont refusé d’intervenir et ont laissé un jeune se faire massacrer sur le pas de leur porte), pas victimisées outre-mesure et sont abattues une à une par un sniper.
Les habitants du dernier étage de cette tour sont quelque peu caricaturaux. On a Becky la jeune femme qui se noie dans son travail en attendant l’amour, Paul un jeune solitaire timide et alcoolique, le couple de retraités, Amy la mère indigne, le couple de cinquantenaire avec leur fils ado qui passe sa journée devant les jeux vidéo, Kurtis le jeune délinquant qui rackette l’étage en échange de sa protection,… Les personnages prêtent à sourire,… du moins jusqu’au commencement du massacre qui survient à un moment où on ne s’y attend pas.
C’est là que le film démarre vraiment. Si l’intrigue n’est guère réaliste pour un sou, le concept de ce sniper qui tue à un les habitants de cette tour est une revisitation originale du genre usé du slasher.
Le film a aussi le mérite de ne pas céder à la facilité dans le choix des victimes. Pas de pitié pour les faibles ! Le personnage central de Becky constitue également un joli portrait de jeune femme forte (fait encore assez rare dans le film de genre).
Si les réalisateurs signent ici leur premier long, le scénariste James Moran avait déjà signé le script du film « Severance » en 2006 avant de se tourner vers la télévision pour plusieurs séries anglaises emblématiques (Doctor Who, MI-5,…). Il fait un double retour sur grand écran en 2012, avec « Tower Block » et la comédie zombie « Cockneys vs Zombies« .
DVD et Blu-ray UK. Studio Lionsgate (2015). Version originale – présence de sous titres inconnue