Review of: Time Flies
Comédie SF:
Walter Forde

Reviewed by:
Rating:
3
On 23 juillet 2016
Last modified:23 juillet 2016

Summary:

Une comédie musicale de SF datant de 1944 où des stars de music hall et un escroc se trouvent propulsés dans l'Angleterre d'Elizabeth Ier. Une vraie curiosité !

Une comédie musicale de SF datant de 1944 où des stars de music hall et un escroc se trouvent propulsés dans l’Angleterre d’Elizabeth Ire. Une vraie curiosité !

TimeFlies1944

Time Flies (1944)

Réalisé par Walter Forde

Ecrit par Ted Kavanagh, J.O.C. Orton et Howard Irving Young

Avec Tommy Handley, Evelyn Dall, George Moon, Felix Aylmer,…

Directeur de la photographie : Basil Emmott

Musique : Bretton Byrd

Produit par Edward Black pour Gainsborough Pictures

Science-Fiction, Comédie musicale

88mn

UK

Susie (Evelyn Dall) et Bill (George Moon) sont deux artistes de music-hall qui sont en représentation à Broadway. Mais Tommy (Tommy Handley), ami et néanmoins escroc, débarque et convainc Bill d’investir ses économies dans une affaire prometteuse : la fabrication d’une machine à remonter dans le temps !

Time_FliesVoici un petit film de 1944 aujourd’hui complètement oublié mais qui mérite le coup d’oeil ne serait-ce que parce qu’il propose un mélange détonant et atypique : comédie musicale et science fiction.

Le film a été produit en 1943 par les studios Gainsborough Pictures. Ces derniers toucheront le jackpot la même année en sortant le mélodrame « The Man in Grey », inaugurant un genre qui va connaitre un succès fulgurant.

Ici on ne retrouve aucun des acteurs typiques des films Gainsborough. Pas de James Mason, ni de Stewart Granger. Le héros, un escroc de petite volée, est incarné Tommy Handley, un comique britannique célèbre pour sa participation à la série comique diffusée sur les ondes de la BBC, « It’s That Man Again » (1939-1949). C’est d’ailleurs une adaptation cinématographique de cette série radio qui lui ouvrira les portes de Gainsborough Pictures en 1943. Le film, écrit par Ted Kavanagh et Howard Irving Young et réalisé par Walter Forde, sera un succès suffisant pour que la même équipe enchaine avec « Time Flies ».

Contrairement donc à « It’s that Man Again », « Time Flies » est un scénario original et il a le mérite de proposer un mélange des genres très intéressant. Nos trois héros (l’escroc et un couple d’artistes de music hall), entrainés par un vieux professeur qui a inventé une machine à remonter dans le temps, vont ainsi se retrouver dans l’Angleterre d’Elizabeth Ire. Le choc de civilisations va bien sûr être terrible, mais en parfait escroc Tommy va rapidement s’adapter à cette nouvelle donne et utiliser sa gouaille pour tirer profit de la crédulité des indigènes. On a ainsi le droit à une scène cocasse où Tonny vend au plus offrant des bouts d’Amérique à la cour d’Angleterre.

Le thème du voyage dans le temps est ici utilisé de façon décorative pour servir de prétexte à une comédie de situation et à des bons mots pas toujours très fins. Mais quelques bonnes idées, beaucoup de bonne humeur et globalement un mélange des genres atypique donnent un film tout à fait regardable.

Bien entendu les figures historiques abondent. Outre sa majesté Elizabeth Ire, nos héros vont ainsi croiser l’explorateur Walter Raleigh, William Shakespeare (en train d’écrire Romeo et Juliette) ou encore le capitaine John Smith et Pocohontas.

Les numéros de music hall (heureusement pas trop nombreux) sont bien entendu typiques de l’époque et menés par l’actrice américaine Evelyn Dall (qui a fait sa carrière dans des musicals britanniques entre 1939 et 1946 et qui signait ici sa dernière apparition sur les écrans) et George Moon (acteur de second rôle dont la carrière a commencé en 1931 pour s’arrêter à la fin des année 70). Rien de remarquable dans ces numéros sinon l’apparition dans la première scène chantée de Stéphane Grappelli au violon.

Le réalisateur Walter Forde, qui a tourné abondamment de la fin des années 20 au début des années 40, était alors en fin de carrière. Il avait notamment déjà tourné pour Gainsborough certains de ses films les plus réputés : « The Ringer » (1931) ou encore « The Ghost Train » (1931).

Non disponible en DVD. Vu sur le BFI Player en juillet 2016 (copie de bonne qualité).