Sûrement le film le plus sombre de Terry Gilliam, avec un humour très noir, mais également un film fort sur la capacité de résilience d’un enfant. Âmes sensibles s’abstenir !

Tideland (2005)

Réalisé par Terry Gilliam

Ecrit par Tony Grisoni et Terry Gilliam d’après le roman de Mitch Cullin

Avec Jodelle Ferland, Jeff Bridges, Brendan Fletcher, Jennifer Tilly,…

Direction de la photographie : Nicola Pecorini / Production design : Jasna Stefanovic / Direction artistique : Anastasia Masaro / Montage : Lesley Walker / Musique : Jeff Dannaet Mychael Danna

Produit par Gabriella Martinelli et Jeremy Thomas

Fantastique / Drame

UK / Canada

Jeliza-Rose (Jodelle Ferland) vit dans un appartement avec son père rockeur Noah (Jeff Bridges) et sa mère, tous les deux drogués. Quand sa mère meurt d’une overdose, Noah décide de fuir avec sa fille dans un voyage dont il rêve depuis des années pour rejoindre la Finlande. Au passage, ils s’arrêtent dans la maison isolée de la mère de Noah au milieu de nulle part dans le Texas. Mais celle-ci est morte depuis des années et la maison est en état d’abandon.

« Tideland » est l’un des films les plus mésestimés dans la filmographie de Terry Gilliam, cet ex-Monty Python capable de plusieurs chefs d’oeuvre (« Brazil » reste son plus grand film), mais à l’imagination débridée, baroque et souvent foutraque. « Tideland » a de quoi désarçonner son public. Imaginez Alice (celle du Pays des merveilles) mais avec des parents drogués qui au lieu d’aller dans un pays imaginaire doit faire face à une réalité bien glauque. Son imagination la protège des pires événements (l’overdose de ses parents) mais ne protège nullement le spectateur !

Deux heures d’horreur donc pour tous ceux qui pensent que l’enfance devrait logiquement être une période protégée. Il y a une bonne dose de sadisme dans « Tideland », inutile de le nier. Pourtant le film vaut mieux que ses critiques le laissent croire.

Soit « Tideland » est un peu long, parfois difficile à regarder et comme beaucoup de films de Gilliam n’est pas exempt de complaisance et de mauvais goût. Néanmoins, Gilliam signe un film intéressant sur la capacité de résilience d’un enfant, qui échappe complètement aux adultes.

L’humour, souvent très noir, est omniprésent. On y parle d’amour, de sexe et de mort. Tout ça vu à travers les yeux de la petite Jeliza-Rose.

La réussite du film tient largement à la prestation de la jeune Jodelle Ferland, une jeune actrice canadienne, alors âgée de 10 ans, mais qui avait déjà une belle expérience derrière elle (Ferland a commencé sa carrière d’actrice en 1999 à l’âge de cinq ans et a depuis enchainé les tournages, essentiellement pour les télévisions canadienne et américaine.

DVD zone 2 FR. Studio BAC Films (2014). Version originale sous-titrée en français et version française. Edition collector 2 DVD