Une romance en temps de guerre entre un soldat britannique et une japonaise. Le résultat manque de souffle et de complexité
The Wind Cannot Read (1958)
(Le vent ne sait pas lire)
Réalisé par Ralph Thomas
Ecrit par Richard Mason d’après son roman
Avec Dirk Bogarde, Yôko Tani, Ronald Lewis, John Fraser, Donald Pleasence,…
Directeur de la photographie : Ernest Steward / Montage : Frederick Wilson / Direction artistique : Maurice Carter
Produit par Betty E. Box pour The Rank Organisation
Tourné aux studios Pinewood et en Inde
Romance / guerre
101mn
UK
« Durant l’invasion des troupes japonaises en Birmanie, Michael Quinn (Dirk Bogarde), pilote de la RAF, échappe de justesse au crash d’un avion à Delhi. Alors qu’il apprend le japonais dans le but de questionner des prisonniers de guerre nippons, le jeune soldat tombe sous le charme de Sabbi ( Yôko Tani) sa ravissante enseignante avec laquelle il se marie. Petit soucis, elle est japonaise… »
« The Wind Cannot Read » est une romance en temps de guerre avec forcément son lot d’amour mais aussi de cruauté. La première partie du film raconte la naissance d’une histoire d’amour entre un soldat britannique et sa professeur japonaise. Une histoire forcément interdite en pleine seconde guerre mondiale. La seconde partie voit Michael partir en mission dans la jungle. Forcément ça va mal se passer.
Une histoire d’amour entre deux parties ennemies pendant la seconde guerre mondiale restait un sujet relativement audacieux et peu traité à la fin des années 50. Mais il a été utilisé de façon plus audacieuse et plus complexe onze ans plus tôt dans le très bon « Frieda » (1947) de Basil Dearden. Et en 1957, les Américains se sont penchés sur un sujet similaire dans « Sayonara » de Joshua Logan avec Marlon Brando – le film se déroule pendant la guerre de Corée (il était alors interdit aux Américains en poste au Japon de se marier avec des Japonaises).
Pour sa part « The Wind Cannot Read » manque un peu de souffle. On peut se demander ce qu’il aurait pu donner entre les mains d’un cinéaste comme David Lean qui un temps a considéré l’adaptation du roman de Richard Mason et voyait bien Glenn Ford dans le rôle principal.
Le film reste néanmoins une belle romance portée par un joli couple, Dirk Bogarde, alors jeune premier en pleine gloire, et l’actrice française d’origine japonaise Yôko Tani. D’abord danseuse, cette dernière a commencé à tourné de façon importante au milieu des années 50. Elle tournera régulièrement, essentiellement dans des productions européennes, jusqu’à la fin des années 60.
« The Wind Cannot Read » est produit par Betty E. Box qui avec son frère Sidney dirigea un temps Gainsborough Pictures. C’est elle qui a produit « Doctor in the House » (1954) déjà réalisé par Ralph Thomas, comédie qui a véritablement lancé la carrière de Dirk Bogarde. Ils continueront à travailler ensemble sur plusieurs films dont la même année « A Tale of Two Cities » (1958) adapté de Dickens.
Si le film est disponible en DVD FR grâce à Elephant Films, malheureusement la copie est de très mauvaise qualité. C’est dommage.
DVD zone 2 FR. Studio Elephant Films (2007). Version originale sous-titrée en français.