‘The private life of Henry VIII’ est le premier film britannique à véritablement triompher aux USA et vaudra à Charles Laughton un Oscar.
The private life of Henry VIII (1933)
(La vie privée d’Henry VIII)
Film d’Alexander Korda
Ecrit par Lajos Biro et Arthur Wimperis
Avec Charles Laughton, Robert Donat, Franklin Dyall, Merle Oberon, William Austin, John Loder,…
Directeur de la photographie : Georges Périnal / Montage : Stephen Harrison / Direction artistique : Vincent Korda / Musique : Kurt Schröder
Production London Film Productions
Durée 97 mn
Comédie dramatique historique
UK
Alors que sa deuxième femme Anne Boylen est sur le point de se faire décapiter, Henry VIII (Charles Laughton) prépare gaiement son mariage avec sa troisième épouse Jane Seymour. Cette dernière mourra rapidement en couche mais offrant enfin un fils au roi, pour le plus grand plaisir de ce dernier (qui ne s’attardera que quelques secondes sur la mémoire de sa pauvre épouse avant de se précipiter vers son fils). Suite à la pression de la cour, il acceptera de se remarier avec Anne de Clève, un mariage politique qui ne sera même pas consommé, Anne amoureuse d’un autre réussissant à décourager Henry VIII de toute velléité de consommation de leur mariage. Pendant ce temps, sa maîtresse Katherine Howard manigance pour devenir la prochaine Reine. Elle réussira brillamment, mais finira par céder à la tentation incarnée par son ancien amant… Vieux et désabusé, Henry VIII finira par épouser Katherine Parr, une mégère peu sexy qui la traite comme un enfant : « Six femmes… et la meilleure d’entre elles est la pire ».
Hongrois immigré en Grande Bretagne, le réalisateur-producteur Alexander Korda décide de réaliser un film à grand spectacle sur le monarque le plus pittoresque de l’histoire du Royaume Uni, Henry VIII le roi aux six femmes. Le pari était osé, surtout qu’Alexandre Korda en tire une farce à l’humour souvent très noir, et que l’interprétation volontairement outrancière de Charles Laughton tourne le monarque en pure dérision… Ce qui n’a pas manqué de choquer les conservateurs de l’époque.
Ce film marque une étape très importante dans le cinéma britannique : c’est le premier film britannique à véritablement triompher aux USA et il vaudra d’ailleurs un Oscar à Charles Laughton . Par son succès phénoménal, « The Private Life of Henry VIII » va démontrer qu’un film anglais peut traverser les frontières, lançant une véritable mode du film historique et permettant le financement de grosses productions en attirant les capitaux vers le cinéma anglais.
Soit, le film a vieilli (il est difficile aujourd’hui de rester en pâmoison devant les décors qui peuvent avoir un faux air de carton pâte et sembler un peu vides – et la démonstration autour du Roi homme-enfant misogyne qui ne fait finalement que se comporter comme beaucoup d’autres hommes le feraient à sa place, procédé humanisant par la même le personnage, peut sembler simpliste et vieillotte). Cependant, le mélange d’humour noir et d’humour plus enfantin (même et peut-être surtout quand le film accumule les sous-entendus paillards) fait souvent mouche, la réalisation de Korda est efficace, et l’interprétation de Charles Laughton est… royale.
DVD Studio Canal. Menu en français (2013). Version originale avec sous titres français et version française. Bonus : Présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (13′)
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