Un pitch classique, une fin ratée mais une réalisation intéressante qui réussit à créer une ambiance malsaine

LaMaisonDesDamnes

The Legend of Hell House (1973)

(La maison des damnés)

Réalisé par John Hough

Ecrit par Richard Matheson d’après son roman

Avec Roddy McDowall, Gayle Hunnicutt, Pamela Franklin, Clive Revill,…

Directeur de la photographie : Alan Hume

Musique : Delia Derbyshire et Brian Hodgson

Produit par Albert Fennell et Norman T. Herman pour Academy Pictures Corporation

Horreur

95 mn

UK

Un vieil homme millionaire confie au physicien Dr. Barrett (Clive Revill) une mission pour le moins délicate. Passer une semaine dans la plus célèbre des maisons hantées pour apporter la preuve qu’il y a ou non une vie après la mort. Il s’y rend accompagné de sa femme Ann (Gayle Hunnicutt), d’une jeune médium Florence Tanner (Pamela Franklin) et du seul survivant de la précédente expédition Benjamin Franklin Fischer (Roddy McDowall).

The_Legend_of_Hell_House-affiche« The legend of hell house » est un film de maison hantée au pitch on ne peut plus classique. On pense bien évidemment à « The haunting » (La maison du diable, 1963) de Robert Wise. Le scénario est signé ici par Richard Matheson d’après son propre roman sorti en 1971. Matheson est un écrivain scénariste américain célèbre pour ses romans « I am legend » (Je suis une légende) ou « The shrinking Man » (« L’homme qui rétrécit ») et pour ses scénarios et adaptations notamment pour Roger Corman (« House of Usher »).

Comme de nombreux écrivains qui ont fait leurs classes dans le pulp, Matheson écrit au kilomètre. Ici il livre une adaptation (trop) simplifiée et pas assez travaillée de son livre sorti deux ans plus tôt. Le résultat est quelque peu bancal, surtout pour la fin, pas vraiment convaincante. Les personnages (pourtant peu nombreux) auraient mérité d’être plus étoffés.

« The legend of hell house » reste toutefois un film intéressant. Formé à la télévision, le réalisateur John Hough avait fait ses premiers pas dans l’horreur deux ans auparavant avec « Twins of Evil » pour la Hammer. Ici, il réussit à créer une ambiance malsaine grâce à une mise en scène efficace composée de cadrages resserrés sur les personnages, d’angles de caméra intéressants, et d’un usage intelligent des bruitages et de la musique (trop souvent oubliés).

Grâce à sa réalisation, « The legend of hell house » se distingue par rapport à d’autres productions Amicus et de la Hammer de la même époque.  Par contre, il pouvait difficilement lutter contre « The Exorcist » sorti également en 1973, bien plus moderne et cohérent.

DVD zone 2 FR. Fox Pathé Europa. Version originale sous titrée en français