« The ladykillers » est l’une des plus fameuses comédies issues des studios Ealing. On ne sera donc guère étonné du niveau d’excellence du film.

The Ladykillers (1955)

(Tueurs de dames)

Réalisé par Alexander Mackendrick

Avec Alec Guinness, Peter Sellers, Cecil Parker,…

Directeur de la photographie : Otto Heller

Production Michael Balcon (Ealing Studios)

Ecrit par William Rose

Durée 91 mn

UK

Comédie / Humour noir

Marcus (Alec Guinness) et ses complices préparent un hold-up de camion blindé qui transporte la recette de la gare. Pour préparer leur coup, ils s’installent à proximité chez une vieille dame (Katie Johnson) qui loue une chambre en se faisant passer pour des musiciens. Ils chargent une vieille dame d’aller chercher le butin. Mais celle-ci découvre le pot-aux-roses ! Alors les malfaiteurs décident de la faire disparaître. Mais qui va s’en charger, et vont-ils réussir à se débarrasser de la vielle femme ?

« The ladykillers » est avec « Kind hearts and coronets » (« Noblesse oblige ») l’une des plus fameuses comédies issues des studios Ealing. On ne sera donc guère étonné du niveau d’excellence du film.

La bande de voyous pas très futés, menée par un Alec Guinness méconnaissable, est exceptionnelle de drôlerie. En dehors d’Alec Guinness, on retrouve des figures du cinéma britannique comme Peter Sellers, Cecil Parker ou encore Herbert Lom.

On retrouve dans « The ladykillers » l’immoralité (contrôlée) des grandes comédies Ealing, et un humour noir qui garde juste ce qu’il faut de côté « bon enfant ». Le film souffre néanmoins d’une certaine lenteur qui pourrait désarçonner le spectateur actuel, mais « Ladykillers » déborde de charme (notamment grâce au personnage de la vieille dame) et de génie comique.

A noter que si « The ladykillers » est considéré comme l’un des meilleurs exemples de comédie anglaise, le scénario et la réalisation sont signés par des… Américains.

Ainsi, le scénario est signé William Rose, un scénariste américain installé un temps en Angleterre. L’idée du scénario de « The ladykillers » lui serait venue d’un rêve. Au réveil, il n’aurait eu qu’à retranscrire le contenu de ses songes. Son scénario le plus connu s’inscrit dans un style bien différent et pour Hollywood cette fois : « Guess who’s coming to dinner » (« Devine qui vient dîner ce soir ») en 1967.

A la réalisation on retrouve Alexander Mackendrick, l’un des réalisateurs clé de l’écurie Ealing, auteur notamment de « Whiksy galore! » (1949) et « The man in the white suite » (1955). D’origine écossaise (ouf! l’honneur est sauf) mais né à Boston!

Précisons enfin que les frères Coen ont signé un remake 100% made in Hollywood en 2004, avec Tom Hanks, mais qui est loin de valoir l’original. Yanks come back?

DVD et Blu-ray Studio Canal.
Sous titres français. Egalement audio en français.
Livret rédigé par David Parkinson, critique de film, historien, écrivain et journaliste à Empire (20 pages)
¤Introduction par Terry Gilliam
Interview de Allan Scott (10′)
Interview de Terence Davies (13′)
Interview de Ronald Harwood (7′)
Commentaire audio de Philipe Kemp, expert de Mackendrick/Ladykillers
Bande-annonce (HD)
Documentaire : « Forever Ealing » d’Andrew Snell
« Le nettoyage des Tueurs de dames » : sujet sur la restauration du film (6′)
Accès BD-Live : Interview de James Mangold