Review of: Les prédateurs
Drame / Horreur:
Tony Scott

Reviewed by:
Rating:
4
On 6 mai 2022
Last modified:6 mai 2022

Summary:

Un film de vampires contemporain et stylisé qui vaudra à Tony Scott les ires de la critique. Pourtant "The Hunger" a plutôt bien vieilli et reste fascinant par son esthétique et ses acteurs principaux

Un film de vampires contemporain et stylisé qui vaudra à Tony Scott les ires de la critique. Pourtant « The Hunger » a plutôt bien vieilli et reste fascinant par son esthétique et ses acteurs principaux

The Hunger (1983)

(Les prédateurs)

Réalisé par Tony Scott

Ecrit par James Costigan et Michael Thomas d’après le roman de Whitley Strieber

Avec Catherine Deneuve, David Bowie, Susan Sarandon, Cliff De Young,…

Direction de la photographie : Stephen Goldblatt / Production design : Brian Morris / Montage : Pamela Power / Musique : Denny Jaeger et Michel Rubini

Produit par Richard Shepherd pour Peerford

Drame / Horreur / Romance / Fantastique

97mn

UK / USA

Miriam (Catherine Deneuve) et John (David Bowie) sont des vampires qui habitent dans une somptueuse maison dans le New York des années 80. Mais John se met à vieillir à grande vitesse. John panique et Miriam s’intéresse aux travaux de Sarah Roberts (Susan Sarandon), une chercheuse qui travaille sur le ralentissement de la vieillesse et qui vient de publier un livre sur le sujet. Est-ce que ce serait une porte de sortie possible pour sauver John ?

« The Hunger » est le deuxième long métrage de Tony Scott après l’experimental « Loving Memory » (1970) – qui est en fait plutôt un moyen métrage avec ses 49 minutes mais bon. Après avoir un temps pensé se diriger vers le documentaire, il suit les conseils de son grand frère Ridley qui l’invite à le rejoindre dans sa société de publicité  Ridley Scott Associates (RSA). En 1982, il est embauché par MGM pour réaliser « The Hunger », une histoire de vampires moderne avec deux grandes stars, Catherine Deneuve et David Bowie.

Comme son frère Ridley, ou encore Alan Parker, Hugh Hudson et Adrian Lyne, il fait partie de ces réalisateurs britanniques formés à la publicité qui se lance dans le cinéma à la fin des années 70, début des années 80. Et ça ne va pas lui attirer la sympathie des critiques. D’autant que « The Hunger » est un film très beau pour un scénario assez simple. Le style l’emporte-t-il sur la substance pour autant ?

Les critiques de l’époque ont décidé que oui et Tony Scott dira qu’après « The Hunger » il ne lira plus jamais les critiques. Et ça tombe bien car il enchaine par la suite avec les films d’action hollywoodiens à gros budget avec Jerry Bruckheimer, tel son film suivant « Top Gun » (1986).

Pour autant, il faut bien reconnaitre que la critique a souvent pêché par « délit de faciès » avec Tony Scott. Car tous ses films ne sont pas mauvais, loin s’en faut. Ils sont souvent très bien faits, même s’ils répondent à un bon de commande très précis de la part des studios.

L’histoire est simple mais intéressante et Tony Scott construit par la photographie, la musique (entre classiques et musique presqu’expérimentale éloignée des musiques synthé pop qu’on trouve sur ses films suivants) et grâce à ses acteurs principaux, un film léché hypnotisant et assez fascinant. Avec « The Hunger », il livre un film de vampire sophistiqué qui finalement a bien moins mal vieilli que beaucoup d’autres productions des années 80.

Catherine Deneuve et David Bowie sont parfaits en couple vampirique, même si malheureusement Bowie part un peu vite, remplacé par Susan Sarandon. Dans un style très différent du personnage de Carol dans « Repulsion » (1965), l’une de ses autres rares virées dans l’horreur, Deneuve campe une vampire aussi séduisante qu’inquiétante, où sa froideur naturelle fait des miracles.

Si le scénario est en effet assez léger, à part une dernière séquence qui ne fait pas sens, le film suit sa propre logique, celle d’une romance fantastique et cruelle, avec des séquences assez dures et horrifiques à souhait.

Aujourd’hui « The Hunger » ne semble pas disponible en blu-ray sur le marché français. On a droit qu’à un DVD vieillissant. C’est dommage.

DVD. Studio . Version originale sous-titrée en français et version française