Un film de zombie largement supérieur à la moyenne avec un excellent casting et une histoire cohérente

The Girl with All the Gifts (2016)

(The Last Girl : Celle qui a tous les dons)

Réalisé par Colm McCarthy

Ecrit par Mike Carey d’après son roman

Avec Sennia Nanua, Gemma Arterton, Paddy Considine, Glenn Close,…

Direction de la photographie : Simon Dennis / Production design : Kristian Milsted / Direction artistique : Philip Barber / Montage : Matthew Cannings / Musique : Cristobal Tapia de Veer

Produit par Angus Lamont et Camille Gatin pour BFI Film Fund, Poison Chef, Altitude Film Entertainment, Creative England

111mn

Horrreur / SF / Drame

UK

Dans une base militaire, des enfants sont gardés en cellule et attachés tout en recevant une éducations basique et en étant suivis par une scientifique Dr Caroline Caldwell (Glenn Close). L’un des professeurs, Helen Justineau (Gemm Artenton) prend en sympathie la petite Melanie (Sennia Nanua). Mais ces enfants sont des « affamés », des enfants a priori normaux mais qui peuvent se transformer en mangeurs d’homme s’ils sentent l’odeur d’humains.

Depuis une dizaine d’années, les zombies ont envahis la culture populaire et sont partout sur les écrans (jeux vidéos, télévision, cinéma). Difficile de renouveler le genre. Pourtant c’est bien ce qu’a tenté le romancier et scénariste de comics prolifique, natif de Liverpool, Mike Carey a sorti en 2014 le roman « The Girl With all the Gifts » (sorti en France chez l’Atalante sous le nom de « Celle qui a tous les dons »).

Dans cette dystopie, une infection fongique a décimé la population, les transformant en zombie. Mais l’apparition d’enfants contaminés mais ayant conservé la possibilité de parler et apparemment de se comporter en humains (tant qu’ils ne sentent pas la présence d’humains à leurs côtés, ce qui déclenche leur faim). Sont-ils toujours humains ou sont-ils des monstres ? Telle est la question.  Enfin pas pour les militaires convaincus de leur statut de monstre et qui les utilisent dans l’espoir de développer un vaccin.

L’héroïne est donc ici une jeune fille d’environ 12 ans, mi-humaine, mi-monstre. Non que ce soit pour autant une histoire destinée aux pré-ados. Le ton est très sombre et « l’héroïne » mange plusieurs personnes (sans mentionner le reste) ! D’ailleurs le film est un peu partout sorti avec une interdiction aux moins de 16 ans, sauf dans certains pays comme la France où l’interdiction se limite aux moins de 12 ans.

Le scénario a été développé en même temps que le roman par Mike Carey, ce qui explique que seulement deux ans sépare la sortie du roman et celle du film.

La réalisation a été confiée à l’écossais Colm McCarthy dont c’est le premier film mais qui avait alors une dizaine d’années d’expérience à la télévision britannique où il a travaillé sur des séries de prestige comme « Sherlock », « Peaky Blinders », « MI-5 » ou encore « Dr Who ».

La réalisation est dynamique – les zombies sont agressifs et courent comme dans « 28 Days Later » (2002) autre production zombie britannique signée Danny Boyle. Avec peu de moyens, Colm McCarthy reconstitue une Angleterre apocalyptique vraisemblable, notamment en utilisant notamment des vues aériennes de Pripyat, près de Chernobyl, en Ukraine !

Malgré un budget très limité (4 millions de livres), le film se paie le luxe d’un casting en or entre Gemma Arterton, Paddy Considine et même… Glenn Close ! La jeune actrice britannique Sennia Nanua livre également une belle prestation.

La tension est bien maintenue et le la fin réussie, ce qui fait de « The Girl with All the Gifts » un film d’aventures et un drame horrifique réussi, bien au-dessus de la majorité de la production actuelle de films de zombie.

DVD et blu-ray FR. Version originale sous-titrée en français et version française