Un petit film noir efficace co-produit par la Hammer avec une femme très fatale interprétée par Barbara Payton

The Flanagan Boy (1953)

Réalisé par Reginald Le Borg

Ecrit par Richard H. Landau et Guy Elmes d’après le roman de Max Catto

Avec Tony Wright, Barbara Payton, Frederick Valk, John Slater,…

Direction de la photographie : Walter J. Harvey / Direction artistique : C. Wilfred Arnold / Montage : James Needs / Musique : Ivor Slaney

Produit par Anthony Hinds pour Hammer Films et Lippert Films

Crime / Sport

80mn

UK

Johnny Flanagan (Tony Wright) est un jeune boxeur qui a du potentiel. Pris sous son aile par le promoteur Giuseppe Vecchi (Frederick Valk), il commence un entraînement intensif. Mais la femme de Guiseppe, Lorna (Barbara Payton) ensorcelle Johnny et veut le pousser à tuer son mari.

Une femme très fatale utilise un jeune boxeur naïf pour se débarrasser de son  mari obèse, libidineux et italien (il cumule le pauvre !)… mais riche.

« The Flanagan Boy » (baptisé « Bad Blonde » aux US) est un petit film noir, dont l’intrigue n’est pas sans rappeler « The Postman Always Rings Twice » (1946) de Tay Garnett. Décemment interprété et réalisé, il mérite le coup d’oeil. Il fait partie de la dizaine de films noirs produits entre 1951 et 55 par la Hammer en partenariat avec le producteur américain Robert Lippert.

Dans le rôle de la blonde aussi plantureuse que vénéneuse, on retrouve une étoile filante du cinéma américain au destin tragique, Babrara Payton. Sous contrat chez Universal à la toute fin des années 40, elle tourne dans quelques longs avec James Cagney, Gary Cooper et Gregory Peck, mais sa vie sentimentale turbulente va rapidement la jeter en disgrâce et dans l’alcoolisme. En 1953, elle s’installe à Londres pour tenter de relancer sa carrière avec deux films pour la Hammer (« The Flanagan Boy » donc et le film de SF réalisé par Terence Fisher « Four Sided Triangle ») mais sans grand succès. Elle tournera encore trois films aux USA avant d’arrêter sa carrière en 1955. Elle meurt en 1967 à 39 ans chez ses parents d’une double défaillance du coeur et du foie.

Flanagan, le héros du film, est interprété par Tony Wright, belle gueule et muscles affûtés, qui faisait ici ses débuts au cinéma et dont le titre de gloire restera d’avoir interprété par quatre fois Callaghan, le héros créé par Peter Cheyney, pour le réalisateur français Willy Rozier : « À toi de jouer… Callaghan!!! » (1955), « Plus de Whisky pour Callaghan » (1955), « Par ici la sortie » (1957) et « Callaghan remet ça » (1961).

Tony Wright ne casse pas des briques, mais n’est pas ridicule non plus, que ce soit niveau du jeu d’acteur ou sur le ring. Heureusement la distribution compte quelques poids lourds : Sidney James (future star des « Carry On… ») dans le rôle de l’entraîneur et Frederick Valk, acteur d’origine allemande et interprète réputé de Shakespeare, joue ici avec une efficacité étonnante une caricature d’Italien, aussi gros qu’enjoué.

La réalisation a été confiée à Reginlad Le Borg, un Autrichien qui a débuté sa carrière en tant que réalisateur aux USA au milieu des années 30. Le Borg avait déjà une expérience des films de boxe ayant signé la réalisation de l’adaptation du comics américain centré sur le personnage du boxeur Joe Palooka (il réalisera lui-même une bonne partie des 11 films de la série sortis entre 1946 et 51 !). C’est dommage que son expérience n’ait pas servie à donner des matchs un peu plus réalistes et tendus (c’est l’un des points faibles du film).

DVD US. Zone 0. Studio VCI (2006). Compris dans le coffret « Hammer Film Noir Double Feature Collector’s Set, vol 1 ». Version originale sans sous-titres

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