Comédie de SF hautement psychédélique et complètement improbable. Années 70, nous voilà !

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The Final Programme (1973)

(Les décimales du futur)

Réalisé par Robert Fuest

Ecrit par Robert Fuest d’après le roman de Michael Moorcock

Avec Jon Finch, Jenny Runacre, Sterling Hayden, Harry Andrews, Patrick Magee, Ronald Lacey,  Derrick O’Connor, Graham Crowden,…

Photographie : Norman Warwick

Produit par John Goldstone et Sanford Lieberson

Science Fiction / comédie

UK

A la mort de son père, un illustre savant nobélisé, Jerry Cornelius (Jon Fitch), playboy, physicien et espion à ses heures, décide de retourner dans la demeure familiale pour la brûler au napalm, de préférence avec son frère Frank (Derrick O’Connor) à l’intérieur. Parallèlement, il est approché par des collègues de son père et une mystérieuse Miss Brunner (Jenny Runacre) qui veulent récupérer un microfilm contenant ses dernières recherches.

The-final_programme_affiche« The Final Programme » est un pur produit des seventies. Les couleurs sont flashy, l’ambiance psychédélique et le résultat éminemment kitch. Tout à fait le genre de films où vous avez l’impression que l’ensemble de l’équipe du film (y compris les producteurs) étaient sous l’effet continu de la drogue dès le développement et pendant tout le tournage.

Le film est tiré d’un roman éponyme de 1965 signé par le grand auteur de SF britannique Michael Moorcock et qui a pour héros le playboy aventurier Jerry Cornelius. En tout Moorcock publiera quatre romans dans la série jusqu’en 1979.

Si le matériau de base est déjà étrange, le film ne va pas vraiment dans la direction de la sobriété. A tel point qu’il est difficile de juger « The Final Programme » en dehors de la période à laquelle il a été réalisé (les années 70). Cette dépendance est aussi bien à l’origine de l’agacement et du charme que dégagent le film. Le bar-flipper est déjà tout un poème et est assez inoubliable.

En ce qui concerne l’histoire elle-même, l’action se situe dans une réalité alternative ou un futur proche (je n’ai pas très bien compris) où les grandes puissances s’en mettent plein la poire, et où l’apocalypse ne devrait plus trop tarder. Dans ce contexte, le concept même de la fabrication d’un nouveau messie qui va refaire partir la race humaine sur de meilleures bases est plutôt bien vu ! Le film ne se prend heureusement pas au sérieux et a un goûts de parodie des films de James Bond ou des films de SF qui se perdent dans des justifications pseudo-scientifiques.

Après des années passées comme scénariste et directeur artistique, le réalisateur Robert Fuest, a marqué la toute fin des années 60 et les années 70 avec ses réalisations très stylisées. Il a travaillé notamment sur la série « The Avengers » (sans surprise oserait-on dire !), revisité le classique « Wuthering Heights » (1970) ou l’horreur avec « The Abominable Dr. Phibes » (1971) ou encore le thriller avec « And Soon the Darkness » (1970). Après un passage plutôt raté aux Etats Unis (The Devil’s rain, 1975), il se consacrera essentiellement à la télévision, et prendra sa retraite des plateaux en 1987 à l’âge de 60 ans.

Acteur anglais qui symbolise les années 70, Jon Fitch est ici très à l’aise. Tout comme Jenny Runacre, actrice qui a connu une période dorée dans les années 70 :  révélée dans « Husbands » (1970) de John Cassavetes, elle enchainera notamment avec « Professione: reporter » (1975) d’Antonioni, « The Duellists » (1977) de Ridley Scott ou encore « Jubilee » (1978) de Derek Jarman !

[xrr rating=6/10]

DVD zone 2 FR. Studio Canal (2004). Version originale sous titre en français.