Review of: Le rideau final
Comédie dramatique:
Patrick Harkins

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1
On 24 avril 2020
Last modified:24 août 2020

Summary:

Une satire de la télévision et du show-biz qui ne foncionne pas à cause d'un scénario idiot et d'une réalisation médiocre. Dommage pour Peter O'Toole !

Une satire de la télévision et du showbiz qui ne fonctionne pas à cause d’un scénario idiot et d’une réalisation médiocre. Dommage pour Peter O’Toole !

The Final Curtain (2002)

(Le rideau final)

Réalisé par Patrick Harkins

Ecrit par John Hodge

Avec Peter O’Toole, Adrian Lester, Aidan Gillen, Julia Sawalha,…

Direction de la photographie : Oliver Curtis / Production design : Kave Quinn / Montage : Scott Thomas et Justine Wright / Musique : Mark Thomas

Produit par Christopher Young pour DNA Films

Comédie dramatique

84 min

UK/USA

Jonathan Stitch (Adrian Lester) est un écrivain qui vient de remporter un prix pour son premier roman. Il est contacté par le plus grand animateur de la télévision britannique, la légende vivante JJ Curtis (Peter O’Toole) qui veut qu’il écrive sa biographie. D’abord réticent, Stitch se laisse convaincre sans savoir que JJ Curtis est atteint d’un cancer. Curtis souhaite laisser une trace après sa mort. Mais il doit d’abord vaincre le jeune trublion qui commence à lui faire de l’ombre en termes d’audimat, Dave Turner (Aidan Gillen).

« The Final Curtain » se veut une satire de la télévision populaire, celle des émissions de jeux. JJ Curtis anime un show familial où des familles s’affrontent à coup de questions à choix multiples. Si les enfants se trompent dans leur réponse, le père reçoit un sceau de liquide gluant sur la tête. Pour sa part, Dave Turner anime un jeu pour d’jeunes où un homme doit choisir de la dose d’électricité qui va être envoyée à sa compagne attachée à une chaise. Plus la dose est forte, plus la somme en jeu est importante !

Les jeux télévisés sont très caricaturaux, à l’image de « The Final Curtain ». Le film se veut une satire mordante du show business mais le scénario original de l’Ecossais John Hodge est tellement caricatural qu’il n’achève rien et sombre très rapidement dans le ridicule. Pourtant Hodge n’est pas un inconnu. Il a signé un « Shallow Grave » (Petits meurtres entre amis, 1995), le premier film d’un certain Danny Boyle. Les deux vont d’ailleurs continuer à collaborer que ce soit à travers des adaptations (Trainspotting, The Beach,…) ou des scénarios originaux de Hodge (le très raté « A Life Less Ordinary« ).

Alors bien sûr Hodge n’est pas aidé par le réalisateur Patrick Harkins qui signe son premier long mais n’a pas un millième du talent d’un Danny Boyle. On sent que parfois il essaie de signer une réalisation un peu enlevée mais ça tombe à plat et on a l’impression de se trouver devant un (très mauvais) téléfilm. C’est d’ailleurs son seul film cinéma, il s’est depuis consacré à la télévision (Walterloo Road, Hollyoaks,…).

Difficile d’imaginer que même avec un réalisateur talentueux le film ait pu décoller. Il aurait peut-être fallu le traiter comme une farce (mais ce n’est pas la voie empruntée par le réalisateur, ni les acteurs). De toute façon, le scénario est tellement grotesque, improbable, mal fichu et idiot qu’il est discutable qu’un traitement même extrême aurait suffit à le sauver.

Pourtant le film bénéficie dans le rôle principal de l’un des plus grands acteurs britanniques de tous les temps, Peter O’Toole. Mais ça faisait un certain temps déjà que sa carrière était en déclin et « The Final Curtain » ne l’a pas aidé à remonter la pente. Ses co-stars Adrian Lester et Aidan Gillen ne cassent pas des briques non plus, mais encore une fois, quand le script est mauvais à la base, et que la réalisation est du même niveau, il n’y a plus rien à sauver.

DVD Universal (2004). Version originale sous-titrée en français et version française. Aucun bonus.