Review of: The Comic
Drame / SF:
Richard Driscoll

Reviewed by:
Rating:
3
On 3 juillet 2024
Last modified:4 juillet 2024

Summary:

Premier film d'un fameux réalisateur anglais de séries Z, "The Comic" ne démérite pas à sa réputation d'ofni fauché, bizarre et de mauvais goût. Hypnotisant !

Premier film d’un fameux réalisateur anglais de séries Z, « The Comic » ne démérite pas de sa réputation d’ofni fauché, bizarre et de mauvais goût. Hypnotisant !

The Comic (1985)

Ecrit et réalisé par Richard Driscoll

Avec Steve Munroe, Berderia Timini, Jeff Pirie, Bernard Plant, Bob Flag, Vass Anderson,…

Direction de la photographie : Alan M. Trow / Montage : Richard Driscoll / Production design : Richard Driscoll  / Musique : Richard Dunn

Produit par Richard Driscoll pour Cristobel Films

Drame / Horreur / SF

93mn

UK

« Dans un autre lieu, à une autre époque ». Ce message qui ouvre le film, pourrait aussi bien le définir. On y suit le parcours de Sam Coex (Steve Munroe), un comique aux cheveux orange fluo qui n’hésite pas à assassiner un concurrent pour prendre sa place sur scène et auprès de son impresario. Puis il trouve l’amour auprès d’une strip-teaseuse accroc à la drogue, Ann (Berderia Timini) qu’il épouse et dont il.a un fille mais, manque de pot, elle attire l’attention du propriétaire de la ville, un certain George Ellington (Vass Anderson), qui décide de la prendre pour lui et de se débarrasser de l’ex.

L’action se déroule dans une sorte de Londres victorien alternatif et décati mais aux couleurs vives et envahi par les fumigènes (censés recréer l’ambiance du fog londonien je suppose) et l’obscurité, ce qui permet de cacher les décors fauchés.

Le réalisateur se plait à filmer et monter des scène montées dans un ordre qui semble aléatoire, mêlant la vie, les cauchemars et les fantasmes de son personnage principal. L’intrigue ne fait pas vraiment sens, certaines scènes semblent avoir été posées là sans vraie raison. Rajoutez à cela, le jeu approximatif des acteurs, Steve Munroe en tête, grimaçant à souhait (mais il faut dire que ça va bien avec ses cheveux oranges fluo), des scènes clipesques ou inexplicablement en ralenti et une fin en flashback (dont j’ignore ce qui a motivé l’existence : rajouter quelques minutes pour que le film dépasse les 90mn ?).

Fauché, mal fichu, de mauvais goût, improvisé ? « The Comic’ c’est un peu tout ça. En tout cas le film délivre une expérience assez unique qui peut faire son effet si vous êtes sous l’effet de drogues, de préférence assez fortes.

« The Comic » est le premier film de Richard Driscoll, un personnage iconoclaste et sulfureux du cinéma indépendant britannique, originaire de Cardiff, qui a la réputation d’enchainer les nanars avec des montages financiers des plus originaux (ce qui lui vaudra d’être inculpé pour fraude à la TVA et emprisonné pendant 3 ans). Pour « The Comic », l’argent viendrait notamment de mineurs et docteurs gallois…

D’après Driscoll, il a été inspiré particulièrement par Eraserhead (1977) de David Lynch. Je ne suis pas convaincu mais en tout cas on voit des influences de « 1984 » et d’ A Clockwork Orange (1971).

Le film n’a en tout cas pas atteint les salles et a pris le chemin le plus court vers les vidéo clubs. Heureusement au milieu des années 80, le marché de la vidéo est en plein boom et le film, par son outrance aussi bien que par ses défauts, finira par obtenir un petit statut culte auprès des amateurs de films… différents.

Blu-ray UK. Studio ArrowVideo. Version originale avec des sous-titres optionnels en anglais. Bonus : livret, interviews avec Richard Driscoll et Steve Munroe