Une comédie irrévérencieuse où les pensionnaires immorales d’une école de jeunes filles sèment la terreur. Un classique de la comédie anglaise

The Belles of St. Trinian’s (1954)

(Les belles de Saint-Trinian)

Réalisé par Frank Launder

Ecrit par Frank Launder, Sidney Gilliat et Val Valentine d’après les dessins de Ronald Searle

Avec Alastair Sim, Joyce Grenfell, George Cole, Sid James, Joan Sims, Lorna Henderson,…

Direction de la photographie : Stanley Pavey / Direction artistique : Joseph Bato / Montage : Thelma Connell / Musique : Malcolm Arnold

Produit par Frank Launder et Sidney Gilliat

Comédie

UK

Un richissime sultan décide d’envoyer Fatima (Lorna Henderson) l’une de ses nombreuses filles étudier en Europe. Puisqu’il a son écurie de chevaux à Barchester en Angleterre, il l’accueille avec enthousiasme la proposition de la tutrice de l’envoyer à la pension St Trinian’s qui se trouve au même endroit. Il pourra ainsi visiter en même temps sa fille et ses chevaux. C’est très pratique.

Quelque temps plus tard, c’est la rentrée scolaire. Fatima arrive à temps pour prendre le train avec ses futures camarades, direction Barchester. Quand le train approche de la gare du dit village, c’est la panique. L’alarme incendie retentit, les boutiques ferment, les gens se barricadent chez eux, le policier s’enferme dans une cellule de prison et téléphone à son supérieur, visiblement terrifié : « Elles sont de retour ».

Le bus qui amène les élèves à l’école est remplie de hurlements. Arrivée devant St Trinian, la vague humaine déferle, balayant tout sur son passage. Une fois la tempête passée, un homme Millicent Fritton (Alastair Sim) descend de sa voiture avec sa (grande) fille. Il vient voir sa soeur, Clarance (également interprétée par Alastair Sim), directrice de l’établissement, pour qu’elle daigne reprendre sa fille dans son école. La discussion est tendue, mais il apparaît rapidement que nous avons affaire à deux beaux escrocs. Millicent est un bookmaker pas très honnête et Clearance fait tenir son établissement debout en hypothéquant la maison de sa veille mère et en recrutant en guise de professeurs des repris de justice qu’elle ne paie pas.

Millient et Clarence s’intéressent beaucoup à la petite nouvelle, Fatima, qui est évidemment la promesse de profits juteux. Mais ce ne sont pas les seuls ! Car quand les jeunes élèves et vraies délinquantes apprennent que le père de Fatima possède un cheval de course célèbre, elles décident de se réunir pour parier sur le canasson ! Ce qui ne va pas dans les intérêts de Millicent, qui lui a parié contre, et veut droguer le canasson avant la course ! La guerre est ouverte, et ça va être sanglant !

Porté par un Alastair Sim très en forme dans ce double rôle d’anthologie, « The Belles of St. Trinian’s » est aussi une comédie impertinente qui renverse les codes qui s’appliquent généralement au sexe faible (ici les jeunes filles sont de vraies terreurs) ! Elles font du trafic de gin, essaient de tuer leurs professeurs, détruisent les équipes adversaires lors des compétitions sportives,… Le reste du casting est également très bon que ce soit les profs, la policière chargée d’enquêter contre son gré à St Trinian (Joyce Grenfell), le jeune brigand toujours sur son 21 et au service de ses demoiselles Fash Harry (George Cole),…

C’est très drôle, très bien rythmé, et la comédie a été accueillie avec enthousiasme par le public qui en fait le 3e plus gros succès au box office britannique de 1954. Il générera quatre suites « Blue Murder at St. Trinian’s » (1957), « The Pure Hell of St. Trinian’s » (1960) et plus tard « The Great St. Trinian’s Train Robbery » (1967) et « The Wildcats of St. Trinian’s » (1980).

« The Belles of St. Trinian’s » est une création de Frank Launder et Sindey Gilliat, duo de scénaristes anglais très célèbre à qui on doit notamment les scénarios de « The Lady Vanishes » (1937) pour Alfred Hitchcock et « Night Train to Munich » pour Carol Reed. Ils se sont ici basés sur les dessins de Ronald Searle. Ce dernier avait déjà travaillé avec Launder et Gilliat en signant le générique de « The Happiest day of your life » (1950) également avec Alastair Sim et Joyce Grenfeld au générique.

Cette comédie classique a fait l’objet d’un reboot mis au goût du jour en 2007 avec « St. Trinian’s » et sa suite « St. Trinian’s 2 » ( 2009) avec Rupert Everett en lieu et place d’Alastair Sim.

DVD zone 2 FR. Studio StudioCanal (2011). Version originale sous-titrée en français et version française