Une ambiance très réussie, d’excellents acteurs mais un scénario qui tire un peu trop sur la crédulité du spectateur
The Awakening (2011)
(La maison des ombres)
Réalisé par Nick Murphy
Ecrit par Stephen Volk et Nick Murphy
Avec Rebecca Hall, Dominic West, Imelda Staunton, Isaac Hempstead Wright,…
Direction de la photographie : Eduard Grau / Production design : Jon Henson / Montage : Victoria Boydell / Musique : Daniel Pemberton
Produit par Sarah Curtis, Julia Stannard et David M. Thompson pour Origin Pictures
102mn
Drame / Horreur
UK
1921, Londres. Florence Cathcart (Rebecca Hall) est une écrivaine qui chasse les imposteurs en occultisme. Un professeur Robert Mallory (Dominic West) vient la chercher pour enquêter sur une histoire de fantômes dans son pensionnant pour garçon dans la campagne anglaise. Un enfant est mort, la rumeur du fantôme terrifie les élèves. Celle qui ne croit pas aux fantômes va-t-elle finir par y croire ? En attendant, elle va découvrir un univers fermé où règnent la violence et la souffrance.
Comme le rappelle le film dès le générique, la première guerre mondiale et la grippe ont causé environ un million de morts en Grande Bretagne entre 1914 et 1919… Une époque propice aux fantômes ! Quand la mort fait partie du quotidien, l’occultisme fait vendre. Mais l’horreur à laquelle va devoir faire face Florence Cathcart est bien réelle, celle de professeurs meurtris dans les tranchées qui reportent sur leurs élèves les violences qu’ils ont subies afin de les endurcir.
Mais rapidement notre chasseuse de fantômes s’imprègne de la vielle demeure et commence à avoir des visions. Cette fois-ci son rationalisme est mis à dure épreuve. Ou alors est-ce son histoire personnelle, encombrée de deuils (ses parents, l’homme qu’elle aimait) qui fait ressurgir sa culpabilité enfouie et engendre les visions alors qu’elle tombe amoureuse de Mallory ?
« The Awakening » bénéficie d’un scénario bien fichu où se mêlent habillement horreur surnaturelle et horreur trop réelle sans pourtant être tout à fait à la hauteur d’autres films qui utilisent les mêmes ficelles, « The Sixth Sense » (1999) et « The Others » (2001). Peut-être parce qu’il en fait un peu trop dans son dénouement et tire un peu trop sur la ficelle.
Mais « The Awakening » bénéficie d’une mise en scène classieuse de Nick Hot, plus connue en tant que réalisateur de mini séries prestigieuses multi récompensées (The Secret, Prey, Occupation,…), servie par des décors superbes (le domaine de Lyme Park près de Manchester), une photographie de l’espagnol Eduard Grau, et d’excellents acteurs (Rebecca Hall, Dominic West, Imelda Staunton et le jeune Isaac Hempstead Wright).
DVD et blu-ray FR. Studio StudioCanal (2012). Version originale sous-titrée en français et version française.