Un thriller horrifique qui se voudrait un reflet de la société britannique divisée qui a mené au Brexit ? Sûrement, mais pour ça il faudrait un scénario qui tienne la route. Dommage

The Apocalypse Box (2024)

Ecrit et réalisé par James Eaves

Avec Lola Knight, Corrinne Wicks, Ray Calleja, Tom Butcher, Sylvester McCoy,…

Direction de la photographie : Andrei Solomon / Montage : James Eaves / Musique : Brian L.H. Gunter

Produit par James Eaves, Laura Eaves et Jonathan Plummer

Horreur

86mn

UK

Une boîte avec un nombre de serrures et de clefs, baptisée la boîte de l’apocalypse, apparaitrait aux moments importants de l’histoire. Ce soir là, elle se trouve à Londres au centre d’une salle fermée d’un immeuble de bureau. Dans cette même salle, des gens invités pour un « focus group » la veille des élections générales afin de tester la popularité de la femme de Piers Stonesmith, un candidat d’extrême droite qui espère devenir le futur Premier Ministre. Avec eux, la femme en question et sa responsable des relations publiques et le petit ami journaliste de cette dernière qui s’est fait passer pour un participant.  La porte est fermée à double tour, ils sont censés trouvés la bonne clé avant minuit afin d’obtenir un chèque de 250.000£. Mais quel est le but et pourquoi cette mise en scène ?

En voici des bonnes questions, Et j’avoue qu’après avoir vu le film, j’en ai une vague idée mais tout ceci n’a pas vraiment de sens. La boîte de l’apocalypse permet à chacun de faire un voeu. Comme on le sait, les voeux ont tous des effets secondaires risqués. Ce qui est bien entendu le cas. Il n’y a ni bonne clé, ni bonne serrure. Juste un voeu par clé insérée. Le résultat ? on le voit via un écran diffusant les actualités. Mais Piers Stonesmith espère que sa femme fera le bon choix et le propulsera au poste de Premier Ministre.

Le scénario ne fait pas vraiment sens, quel que soit le sens dans lequel vous le tournez. C’est d’une certaine façon une parabole de la période Boris Johnson, avec le Brexit, ses sorties populistes et l’ombre de Nigel Farage, et plus largement du populiste à la Trump prêt à toutes les bassesses pour atteindre le pouvoir.

Parmi les quidams retenus pour le « focus group », censés représentés la population, on a un jeune surdiplômé mais sans emploi, un veuf et une retraitée (ces deux-là étant des sympathisants d’extrême droite) et une jeune femme médecin d’origine d’Asie du sud Est. Et puis c’est tout. C’est un peu léger pour un focus group. Quand ils se disputent, on voit les positions de chacun… qui n’ont rien de très originales. Niveau contextualisation politique, c’est quand même très léger. Ce n’est certainement pas un thriller politique. Et comme film d’horreur, on ne peut pas dire qu’il brille par son originalité et sa cohérence.

James Eaves, qui a déjà quelques films d’horreur à son actif depuis 2001 (courts et longs métrages), aborde sûrement  son film avec de bonnes intentions mais son scénario est déséquilibré comme un premier jet. Et celui-ci aurait demandé beaucoup de travail de réécriture avant de pouvoir être tourné. Dans l’état, il y a quelques bons moments et des acteurs qui tentent de faire de leur mieux, mais surtout du gâchis.