Horreur:
Andrew Jones

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3
On 19 octobre 2021
Last modified:19 octobre 2021

Summary:

Un Amityville made in Pays de Galles, on n'y aurait jamais pensé mais le stakhanoviste Andrew Jones l'a fait !

Un Amityville made in Pays de Galles, on n’y aurait jamais pensé mais le stakhanoviste Andrew Jones l’a fait !

The Amityville Asylum (2013)

Ecrit et réalisé par Andrew Jones

Avec Sophia Del Pizzo, Lee Bane, Jared Morgan, Paul Kelleher,…

Direction de la photographie : Victoria Rodway / Production design : John Andrews / Montage : Tom Perou / Musique : Andrew J. Jones

Produit par Andrew Jones pour North Bank Entertainment

Horreur

88mn

UK

Lisa Templeton (Sophia Del Pizzo) a décroché contre tout attente un poste de femme de ménage dans un hôpital psychiatrique. Elle sympathise avec l’un des membres du personnel de nuit, Delaney (Lee Bane) mais a quelques soucis avec les autres membres de l’équipe et surtout les fous dangereux qui sont enfermés dans une aile spéciale de l’hôpital. Elle n’arrive plus à passer la serpillière dans leur couloir, et commence à avoir des visions. C’est là qu’elle apprend que l’hôpital a en fait été construit sur les ruines de la célèbre maison du… 112 Ocean avenue !

« The Amityville Asylum » est l’un des très nombreux films sortis ces dernières années et qui tentent d’attirer le chaland en utilisant le nom de la fameuse ville américaine rendue célèbre par son terrible fait divers immortalisé pour les cinéphiles du monde entier grâce à « The Amityville Horror » (1979). Si le film réalisé par Stuart Rosenberg a engendré un grand nombre de suites et un remake en 2005, depuis 2011 pas moins d’une dizaine de films sont sortis affichant « Amityville » dans leur titre.

Bien sûr tous ces films n’ont rien à voir avec le film original. Et c’est donc le cas de ce « Amityville Asylum » censé se passer aux USA mais tourné intégralement dans le pays de Galles. Cette location n’est pas un hasard car c’est la base du scénariste-réalisateur-producteur Andrew Jones, l’un des forcenés qui actuellement en Grande Bretagne enchaine les films à petit budget avec un rythme digne d’une usine chinoise de téléphones portables.

Andrew Jones a tourné ainsi pas moins de 25 films depuis 2013, dont nombre de films d’horreur ! Avec son score de 2,7/10 sur imdb (score assez classique pour les films de ce genre), il faut être sûrement un peu masochiste pour se décider à le visionner. Mais que voulez-vous il est disponible sur Prime Video en version sous-titrée en français donc je me suis dit pourquoi pas ?!

« The Amityville Asylum » s’est plutôt révélé une bonne surprise en ce qui me concerne. Nombre de spectateurs américains sont furieux (à juste titre) d’entendre des acteurs britanniques imiter sans grand talent l’accent américain. Mais outre les histoires d’accent, les acteurs font leur boulot, comme l’actrice principale Sophia Del Pizzo ou l’habitué des productions Andrew Jones, Lee Bane (qui ici passe outre le problème de l’accent américain en adoptant un accent des pays de l’Est !!).

Andrew Jones règle le problème des décors en filmant de nuit dans des couloirs mal éclairés et en se concentrant sur des gros plans. Il ne peut pas cacher malgré tout que les couloirs où il filme ressemblent plus à ceux d’un hôpital abandonné que ceux d’un hôpital tout neuf construit juste deux ans auparavant.

Le scénario est convenable, même s’il parait assez incroyable que la jeune Lisa, qui habite donc Amityville ou pas trop loin ne connaisse pas l’histoire locale. Il y a aussi quelques trous et inconséquences dans le scénario qui sont probablement explicables du fait que l’un des acteurs (un Américain !) n’a pas pu venir tourner pour un problème de visa, et que Andrew Jones a réglé le soucis en coupant les scènes du personnage !

Non, le pire soucis de « The Amityville Asylum » c’est sa musique, qui en tout cas dans la version proposée sur Amazon Prime, arrive à rendre inaudibles certains dialogues. Bon, heureusement qu’on des sous-titres !. On aurait aussi aimé que le réalisateur utilise la musique un peu plus sporadiquement et astucieusement. Là c’est un peu n’importe quoi.

Il reste que, d’après ce que j’ai pu lire sur le sujet, dans les films récents qui ont été tournés sur Amityville, cette version galloise fait effectivement partie des bonnes surprises. Pas sans défaut donc, ça aurait été étonnant pour un film sans budget, mais à une époque où on n’a plus besoin d’argent pour sortir un long métrage et espérer qu’il finisse quand même sur une plate forme de streaming ou dans un bac de DVDs soldé, il y a bien, bien pire !