Un thriller divertissant mais prévisible et pas crédible pour un sou sur un androïde qui se retourne contre ses propriétaires

T.I.M. (2023)

Réalisé par Spencer Brown

Ecrit par Spencer Brown et Sarah Govett

Avec Georgina Campbell, Eamon Farren, Mark Rowley, Amara Karan, Nathaniel Parker,…

Direction de la photographie : Dave Miller / Prodution design : Elizabeth El-Kadhi / Montage : Sadaf Nazari / Musique : Walter Mair

Produit par Patrick Tolan et Matthew James Wilkinson

Thriller / SF

UK

Abi (Georgina Campbell) et Paul (Mark Rowley) quittent Londres pour s’installer à la campagne. L’occasion de commencer une nouvelle vie après quelques tensions dans le jeune couple. Abi est ingénieur prothésiste et a trouvé un nouveau boulot dans une entreprise robotique. Comme cadeau de bienvenue, elle reçoit comme tous les cadres un prototype de robot domestique T.I.M. (Eamon Farren). Mais évidemment, ça va mal tourner…

Même avant que Chat GPT4 fasse la une des journaux, l’intelligence artificielle – et ses dangers – est un sujet largement couvert par la fiction.

Ici, l’intelligence artificielle, alliée à la robotique, au tout connecté au deepfake, est juste un prétexte pour un thriller somme tout assez banal et qui manque cruellement de subtilité.

Le thriller est mené de façon convenable, mais conventionnelle. Et surtout rien ne tombe juste. L’acteur australien Eamon Farren (vu notamment dans les séries « Twin Peaks » (la suite) et « The Witcher » a le physique inquiétant qui sied à un androïde menaçant. Mais c’est aussi là le premier problème. T.I.M. a été conçu comme un assistant de maison, un robot de maison à tout faire. Ses concepteurs  auraient voulu lui donner une apparence rassurante. Dès le départ T.I.M. est montré d’ailleurs comme un robot potentiellement menaçant, il n’y a guère de suspense quant à la tournure que va prendre l’histoire. Et donc l’androïde, qui n’a apparemment aucune barrière psychologique, va se montrer capable de tomber amoureux et de faire du mal à ceux même qu’il est censé servir. Sinon on devra noter que malheureusement la fin est assez ratée.

Seul détail amusant, T.I.M. découvre le concept de l’amour en regardant « Brief Encounter » (1945) de David Lean.

Bref, même si le résultat est divertissant, « T.I.M. » ne va certainement pas resté un classique sur le sujet. Au mieux traduit-il une méfiance compréhensible mais très basique sur les risques liés aux progrès en matière d’intelligence artificielle, sujet autrement plus complexe.

Au moment où j’écris ces lignes, film est disponible dans certains pays sur Amazon Prime, mais pas encore sur la plateforme française.