Un film de monstres à petit budget sans aucune imagination et avec des personnages exceptionnellement fades
Storage 24 (2012)
Réalisé par Johannes Roberts
Ecrit par Noel Clarke, Dvie Fairbanks, Marc Small
Avec Noel Clarke, Colin O’Donoghue, Antonia Campbell-Hughes, Laura Haddock,…
Directeur de la photo : Tim Sidell
Horreur
87 mn
UK
Un avion militaire s’écrase en plein Londres. L’accident a libéré une créature très dangereuse qui se réfugie dans un entrepôt à Richmond. Charlie (Noel Clarke) et Sherley, récemment séparés, sont justement sur place afin de reprendre chacun leurs affaires entreposées dans un box.
Le pitch est tellement simple qu’il en devient intriguant. Derrière une apparente pauvreté conceptuelle, se cache peut être un film ambitieux ou tout au moins divertissant ?
J’avoue que j’ai d’abord été attiré par le nom de Noel Clarke, acteur télé et cinéma anglais qui s’est fait remarqué en étant l’un des compagnons de la série mythique de SF « Doctor Who » (2005-06) puis surtout en signant les scénarios de « Kidulthood » (2006) et « Adulthood » (2008). Films dans lesquels il joue également l’un des rôles principaux. Il passe également à la réalisation avec « Adulthood ». Ces films qui relatent avec un souci de réalisme les destins de jeunes désœuvrés du West End ont rencontré un joli succès public et critique.
D’un autre coté, Johannes Roberts est un réalisateur qui a cumulé les films d’horreur de médiocre facture, seul ou en duo avec un certain James Eaves, depuis son premier long « Saniarium », un direct to video.
Mais bon avec trois scénaristes, donc Noel Clarke himself qui endosse également le rôle principal, on aurait pu se dire que le film avait quelques promesses.
Mais en fait non. « Storage 24 » est un film de monstres à petit budget sans aucune imagination et avec des personnages exceptionnellement fades. On nous sert une histoire complètement ridicule et vue 1000 fois de la femme qui part avec le meilleur ami de son petit ami – qui finalement se révèle un lâche alors que le petit ami délaissé aura l’occasion de prouver son exceptionnelle bravoure… On aurait pu penser que le lieu (un hangar avec des boxes de stockage) aurait pu donner un cadre intéressant (ou au moins un peu différent de ce qu’on voit d’habitude) mais il n’en est rien.
Tout le maigre budget du film a apparemment été investi dans le monstre que l’on voit à maintes reprises. Je dirais même presque trop. Dans un bon film de monstre, ce dernier doit savoir se faire attendre, se révéler peu à peu, et son entrée doit toujours être soignée. Mais une telle démarche est probablement un peu trop subtile pour le réalisateur qui préfère faire des longs gros plans sur sa bestiole. Bon, c’est pas comme s’il avait autre chose d’intéressant à filmer, et il faut bien tenir les 87 mn !
DVD et blu-ray FR. Studio Bac Films (2013). Version française et version originale sous titrée.