Review of: Stardust
Drame / Musique:
Michael Apted

Reviewed by:
Rating:
4
On 26 octobre 2014
Last modified:23 février 2018

Summary:

Brillante seconde partie du diptyque consacré à la rock star pathétique Jim McLaine. Plus rock, plus hard.

The Dark Side of Rock’n’ roll (suite)

Stardust1974DavidEssex

Stardust (1974)

(Stardust : Une idole face à la foule)

Réalisé par Michael Apted

Ecrit par Roy Connolly

Avec David Essex, Adam Faith, Larry Hagman, Ines Des Longchamps, Keith Moon,…

Directeur de la photographie : Anthony B. Richmond

Produit par David Puttnam pour Goodtimes Enterprises

Drame / Musique

UK

Jim McLaine (David Essex) essaie de percer avec son groupe The Stray Cats. Mais ils vont de galère en galère. Jusqu’à ce qu’il recrute un vieil ami Mike (Adam Faith) pour jouer les impressari. Le groupe enregistre bientôt son premier disque qui triomphe en Angleterre puis aux Etats-Unis. C’est le début du succès mais aussi le début de la fin.

Stardust1974Le scénariste Roy Connelly signe ici la suite directe de son « That’ll be the day » sorti l’année auparavant. On retrouve donc le personnage Jim McLaine (David Essex), anti-héros pathétique et égoïste, dont les ambitions de star vont bientôt devenir réalité pour le meilleur et surtout le pire.

« Stardust » dévoile le côté sombre du mythique Rock’n’Roll way of life… même s’il apporte assez peu de surprises pour les spectateurs d’aujourd’hui. On y retrouve le destin tragique devenu assez classique d’une rock star des années 60 et 70 décris depuis dans de nombreux livres et films : abus d’alcool, de drogue et de sexe, les groupies et les médias qui submergent le reste de raison qui leur reste, un comportement de diva qui finit par le fâcher avec tout le monde, et l’exploitation jusqu’à la dernière goutte de sang par des producteurs et hommes d’affaire divers peu scrupuleux.

Le destin tragique de Jim McLaine était tout tracé comme l’expliquait plusieurs décennies plus tard le producteur David Puttnam à l’origine du projet.  Un témoignage qui se veut sans concession sur une époque fantasmée mais qui a payé un lourd tribu avec de nombreux décès liés à la drogue.

Le scénario est sublimé par la réalisation dynamique de Michael Apted (qui prend avantageusement la suite de Claude Whathan réalisateur du premier opus). Vétéran de la télévision britannique, Apted avait fait ses premiers pas au cinéma deux ans plus tôt. Ici on retrouve particulièrement son sens du réel et du rythme. On est plongé dans l’ambiance des concerts et des backstages.

Rappelons qu’Apted est le réalisateur, depuis le second épisode (il était assistant réalisateur sur le premier), de l’un de plus impressionnants projets documentaires jamais réalisé, le fameux « 7 up » qui suit la trajectoire de plusieurs individus tous les 7 ans depuis 1964 et qui est encore en cours aujourd’hui.

« Stardust », commme « That’ll be the day » est également très bien servi par ses acteurs. David Essex est très bon en rock star condamnée d’avance, et très bien secondé par Adam Faith dans le rôle de son meilleur ami et aussi exploiteur en chef (le rôle de Mike était interprété dans « That’ll be the day » par Ringo Starr).

On retrouve aussi notablement au casting Larry Hagman (le fameux JR dans « Dallas) qui joue ici le rôle d’un homme d’affaire américain qui rachète tout simplement le groupe de Jim McLaine comme on achète un vulgaire produit de grande consommation. Une bonne répétition avant de rentrer dans les bottes de JR deux ans plus tard ! Enfin une petite pensée à la jeune française Ines Des Longchamps qui joue la petite amie de McLaine et Keith Moon (le batteur de The Who) dans le rôle du batteur des Stray Cats.

Peut-être moins subtil que « That’ll be the day », « Stardust » l’emporte néanmoins par sa force et son énergie.