Un bon thriller avec Jean Simmons et Dirk Bogarde qui plonge le spectateur dans un Paris hostile, en pleines festivités de l’exposition universelle.

So Long at the Fair (1950)

(Si Paris l’avait su)

Réalisé par Antony Darnborough et Terence Fisher

Ecrit par Hugh Mills et Anthony Thorne

Avec Jean Simmons, Dirk Bogarde, David Tomlinson, Honor Blackman, Cathleen Nesbitt,…

Direction de la photographie : Reginald H. Wyer / Montage : Gordon Hales / Musique : Benjamin Frankel

Produit par Betty E. Box et Sidney Box pour Gainsborough Pictures

Tourné aux Studios Pinewood

UK
Vicky (Jean Simmons) et son frère Johnny (David Tomlinson) Barton sont à Paris pour deux nuits à l’hôtel de la Licorne pendant l’exposition universelle de 1899. Ils passent une soirée agréable, mais le lendemain matin Johnny a disparu… comme sa chambre. Le personnel de l’hôtel prétend qu’elle est arrivée seule.

Vicky et Johnny arrivent à Marseille par bateau pour ensuite rejoindre Paris où ils comptent rester quelques jours afin de profiter de l’exposition universelle. Mais le lendemain de leur arrivée dans l’hôtel qu’ils avaient réservé, Johnny disparaît et la direction de l’hôtel prétend que Vicky est arrivée seule. Déstabilisée, effrayée, sans un sous, Vicky est néanmoins décidée de percer le mystère… mais personne ne la croit. D’ailleurs même la chambre où son frère est censé avoir dormi a disparu !

Apparemment cette histoire de disparition serait issue d’une légende urbaine du XIXe siècle. En tout cas elle avait déjà été portée au cinéma dans « Verwehte Spuren », un film allemand de 1938 réalisé par Veit Harlan. Dans la version allemande, l’héroïne vient à Paris avec sa mère qui disparait. « So Long At the Fair » est basée sur le roman de 1947 écrit par Anthony Thorne, également co-scénariste du film.

Bonne idée de la production, les Français (même s’ils sont joués par des Anglais et ont un accent assez fort, parlent bien en Français et ne sont pas sous-titrés. Ce qui plonge le spectateur anglais dans une situation où il ne comprend pas certains dialogues et qui, de manière très efficace, le déstabilise. Vicky est perdu dans une ville qu’elle ne connait pas, maitrisant très peu le français et ne pouvant apparemment compté sur personne… jusqu’à ce qu’elle croise un jeune peintre George (Dirk Bogarde)… Le mystère est rondement mené et dans le genre thriller, « So Long at the Fair » est une très bonne pioche.

Le personange central est interprété par Jean Simmons qui avait déjà à son actif des apparitions remarquées dans « Great Expectations » (1946), « Black Narcissus » (1947) et surtout « Hamlet » (1948). Parmi le casting, on retrouve également un jeune et élégant Dirk Bogarde et la toute jeune Honor Blarckman (la futur Catherine Gale dans la série culte « The Avengers » et Pussy Galore dans « Goldfinger » en 1964), dans l’un de ses premiers rôles,

A la co-réalisation on retrouve Terence Fisher, qui après des années comme monteur (notamment sur « The Wicked Lady » (1945) l’un des plus gros succès de Gainsborough Pictures), était passé à la réalisation deux ans auparavant. L’autre réalisateur est Antony Darnborough, plus connu comme producteur. Fisher et Darnborough co-signeront ensemble la même année « The Astonished Heart » d’après une pièce de Noel Coward (qui y tient également le rôle principal).

DVD zone 2 UK. Studios Strawberry Media (2011). Version originale sans sous-titres