Review of: Le jour des fous
Horreur:
George Dugdale, Mark Ezra, Peter Mackenzie Litten

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Rating:
3
On 1 janvier 2022
Last modified:1 janvier 2022

Summary:

Un slasher à l'américaine mais avec une pointe gothique et l'ex star de la Hammer Caroline Munro. Un bon divertissement qui ne se prend pas trop au sérieux et offre quelques meurtres bien gores

Un slasher à l’américaine mais avec une pointe gothique et l’ex star de la Hammer Caroline Munro. Un bon divertissement qui ne se prend pas trop au sérieux et offre quelques meurtres bien gores

Slaughter High (1986)

(Le jour des fous)

Ecrit et réalisé par George Dugdale, Mark Ezra, Peter Mackenzie Litten

Avec Caroline Munro, Simon Scuddamore, Carmine Iannaccone, Donna Yeager,…

Direction de la photographie : Alan Pudney / Production design : Geoff Sharpe / Montage :Jim Connock / Musique : Harry Manfredini

Produit par Stephen Minasian et Dick Randall pour Spectacular Trading International

Horreur

90m

UK

Dans le lycée d’une petite ville américaine, Marty (Simon Scuddamore) est le souffre douleur de Skip (Carmine Iannaccone) et de sa bande. Le 1er avril, ils décident de sortir le grand jeu, mais la leçon d’humiliation tourne au drame et Marty est défiguré. Quelques années plus tard, le petit groupe est convié à une réunion de classe. Mais quand ils arrivent sur place, le campus est désormais abandonné. Une fois à l’intérieur, ils découvrent leur classe décorée et prête pour faire la fête. Ils pensent tous que c’est un coup de skip mais est-ce vraiment la cas ?

Censé se dérouler aux USA, mais tourné à côté de Londres, « Slaughter High’ est un teenage horror movie typique de son époque mais avec en surcroît des meurtres aussi gores qu’improbables et une once de gothique (avec le lycée décrépi en lieu et place de manoir, plongé dans une nuit orageuse).

Les trois scénaristes et réalisateurs Anglais Mark Ezra, George Dugdale et Peter Mackenzie Litten réussissent leur pari de reprendre les codes d’un genre de films typiquement américain, allant jusqu’à situer l’action aux US, et en incluant quelques acteurs américains dont Carmine Iannaccone – les autres étant prier d’imiter l’accent yankee, avec un résultat un peu surjoué comme souvent dans ce cas).

Autant dire que le film ne nie pas ses références, d’ailleurs il y a une petite blague dans le film où on voit un masque de Jason, le tueur de la série de films « Friday the 13th » (1980) qui a lancé la mode des slashers avec « Halloween » (1979). Et les prodcteurs de « Slaughter High » ont loué ni plus ni moins que le compositeurs des bandes originales de « Friday the 13th », Harry Manfredini, pour composer la BO de leur film.

Le casting principal est constitué de jeunes acteurs inconnus sauf l’ancienne star de la Hammer, Caroline Munro, qui malgré ses 35 ans à l’époque interprète une lycéenne au début du film (sans avoir l’air ridicule). Munro joue à l’époque dans un certain nombres de séries B américaines et européennes (Strarcrash, Maniac,  Faceless,…). Petit clin d’oeil, dans « Slaughter High », elle est devenue après le lycée une actrice connue qui dans une scène refuse un énième rôle dénudé et rembarre son agent (joué par l’acteur et producteur américain Dick Randall). On sent le vécu !

Le tournage de « Slaughter High » a malheureusement viré au drame en fin de production quand le jeune acteur anglais qui joue Marty, Simon Scuddamore, se suicide. Du coup c’est le co-scénariste et co-réalisateur Mark Ezra qui enfile le masque du fou dans quelques scènes.

Pour la petite histoire, notons que le co-producteur américain de « Slaughter High », Dick Randall, qui habitait à la fin de sa vie en Angleterre, a par ailleurs marqué l’horreur britannique en produisant « Don’t Open Till Christmas » (1984), « The Urge to Kill » (1989) et la deuxième et dernière collaboration de George Dugdale, Mark Ezra et Peter Mackenzie Litten sur « Living Doll » (1990).

Pas franchement un gros succès à sa sortie, « Slaughter High’ a acquis un petit statut culte depuis, ce qui lui vaut notamment d’être sorti récemment deux fois sur support physique en France. Il est d’abord sorti en DVD chez Uncut Movie en 2009 puis en combo-blu-ray chez Extralucid Films en 2021. Cette dernière édition est de belle qualité et propose en bonus un entretien avec Mélanie Boissonneau ainsi qu’une scène d’ouverture alternative (peu avant sa sortie, le film a changé de nom, il devait s’appeler « April Fool’s Day » mais a du être rebaptisé à cause de la sortie d’un slasher américain de la Columbia du même nom quelques mois plus tard). Et comme l’éditeur Extralucid Films est du genre généreux, il vous offre une séance supplémentaire avec un film bonus en DVD « Skinner » (1993), un film d’horreur américain avec notamment l’ex pornstar Traci Lords.

Combo Blu-ray/DVD. Studio Extralucid Films (2021). Film en version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : entretien avec Mélanie Boissonneau, scène d’ouverture alternative, bande annonce US