Review of: Sahara
Aventures / Romance:
Andrew V. McLaglen

Reviewed by:
Rating:
2
On 28 juin 2021
Last modified:28 juin 2021

Summary:

Un film d'aventures et une romance à la gloire de la beauté de Brooke Shields qui tente de mélanger différentes recettes à succès... en vain.

Un film d’aventures et une romance à la gloire de la beauté de Brooke Shields qui tente de mélanger différentes recettes à succès… en vain.

Sahara (1983)

Réalisé par Andrew V. McLaglen

Ecrit par James R. Silke d’après une histoire de Menahem Golan

Avec Brooke Shields, Lambert Wilson, Horst Buchholz, John Rhys-Davies, John Mills,…

Direction de la photographie : David Gurfinkel et Armando Nannuzzi / Production design : Luciano Spadoni / Direction artistique : John Hoesli / Montage : Michael John Bateman et Michael J. Duthie / Musique : Ennio Morricone

Produit par Yoram Globus et Menahem Golan

Aventures / Romance

UK / USA

Durant les années 20, Dale (Brooke Shield) est la fille unique d’un riche américain. Comme son père, elle est passionnée de voiture. Ensemble, ils rêvent de faire participer à la « Trans-African Auto Race ». Quand son père meurt en testant le modèle, elle se promet de mener leur rêve à bien. Mais pour cela, elle devra s’habiller en homme, car les femmes ne sont pas autoriser à concourir. Avant le départ de la course, les autorités françaises du Maroc préviennent les participants de divers pays que deux tribus de Bédouins sont actuellement en guerre. Pour assurer leur sécurité, ils devront faire un détour. Tête brulée, Dale décide de prendre le chemin court malgré les risques.

Au début des années 80, la firme américaine Cannon Films est devenue en peu de temps le maitre des séries B et le roi des videos clubs. Mais ils se diversifient également en se lançant dans des productions à gros budget en association avec la MGM. « Sahara » fait partie de ces productions. Menahem Golan, co-dirigeant de Cannon, voulait concevoir un beau film d’aventures (marchant un peu sur les traces d’Indiana Jones) et une belle romance qui mette en valeur la sublime Brooke Shields.

Brooke Shields, qui avait triomphé trois ans plus tôt dans « The Blue Lagoon » se trouvait ici dans un film conçu pour elle. Agée de 17 ans au moment du tournage, sa mère Teri Shields participe à la production (elle est créditée en tant que productrice exécutive) et tente de limiter au maximum la sexualisation du personnage de Dale. Embêtant pour une romance et surtout étonnant quand on se souvient qu’âgé de 12-13 ans, Brooke Shields jouait les prostituées dans l’excellent « La Petite » de Louis Malle.

Aux côtés de Brooke Shields, la production embauche le français Lambert Wilson pour jouer Jaffar, le prince bédouin qui bien entendu va voler le coeur de notre héroïne. Puis la production embauche l’acteur gallois John Rhys-Davies et le londonien Ronald Lacey –  tous deux vus dans le premier Indiana Jones. Enfin, notons la présence de John Mills dans le rôle de l’Anglais devenu serviteur et esclave de Jaffar.

Si les valeurs de production sont plutôt très bonnes (à part les scènes de combat ridicules), le résultat est pathétique. La faute a un script idiot qui picore dans tous les sens et accouche d’un film d’aventures poussif et d’une romance peu crédible et inoffensive. Dommage car le personnage de Dale, un garçon manqué tête brulée, pouvait être prometteur.

La réalisation est assurée par l’anglais Andrew V. McLaglen qui s’était fait remarqué dans un genre bien différent à la fin des années 70 en réalisant plusieurs films de mercenaire dont le classique « The Wild Geese » (1978). Il aurait ici remplacé au dernier moment John Guillermin qui réalise l’année suivante un autre film d’aventures de médiocre réputation, « Sheena ».

Menahem Golan pensait que Brooke Shields méritait un Oscar mais elle remportera un double Razzie (pour son rôle de Dale et pour celui de Dale moustachue qui tente de se faire passer pour un homme) ! Après de mauvaises critiques « Sahara » sera boudé par le public, et la MGM décidera de rompre son contrat avec Cannon Films.

Blu-ray/DVD UK. Studio 88Films. Version originale sans sous-titres. Bonus : gallerie