Review of: Paperhouse
Drame / Fantastique:
Bernard Rose

Reviewed by:
Rating:
4
On 5 juin 2013
Last modified:14 juillet 2018

Summary:

Mi-mélodrame sur l'absence et la maladie, mi-film fantastique, "Paperhouse" et un film audacieux et fragile mais qui miraculeusement garde son équilibre.

Un film audacieux et beau entre mélodrame et film d’horreur.

Paperhouse 1988

Paperhouse (1988)

Réalisé par Bernard Rose

Ecrit par Matthew Jacobs d’après le roman de Catherine Storr

Avec Charlotte Burke, Jane Bertish, Samantha Cahill, Elliott Spiers, Ben Cross,…

Directeur de la photographie : Mike Southon

Produit par Working Title

Drame / fantastique

92 mn

UK

Une jeune fille de 11 ans, Anna (Charlotte Burke) souffre de l’absence de son père, et se réfugie dans les mensonges. Le jour de son anniversaire, elle s’évanouit et se réveille dans un monde qu’elle a dessiné. Elle y fait la connaissance de Marc (Elliott Spiers), un jeune garçon handicapé. Mais elle perd le contrôle de ce monde imaginaire, et les rêves se transforment en cauchemars.

Je me méfie toujours des films avec des enfants au centre de l’histoire. C’est beaucoup de responsabilité sur de jeunes épaules. Mais ici les deux jeunes acteurs s’en tirent très bien. Un exercice pas facile d’autant que « Paperhouse » n’est vraiment un film pour enfant.

Mi-mélodrame sur l’absence et la maladie, mi-film fantastique qui frôle l’horreur, « Paperhouse » est un film audacieux et fragile mais qui miraculeusement garde son équilibre. Un petit miracle en soi. Néanmoins, fallait pas rêver, le film a été un bide dans les salles britanniques et un direct to video en France.

Pourtant, voici un film à la fois émouvant et visuellement très intéressant sans être vain (la maison imaginaire ainsi que les images de la côte sont très belles et créent un univers mystérieux assez saisissant).

Le réalisateur Bernard Rose signe ici son premier long pour le cinéma et c’est un coup de maître. Le film n’est pas sans défaut (la fin est un peu larmoyante et le dernier quart un peu démonstratif – notamment dans la relation d’Anna avec son père) mais « Paperhouse » est vraiment une oeuvre prenante. Rose a poursuivi sa carrière avec des hauts et des bas entre les Etats-Unis et l’Angleterre mais demeure un cinéaste intéressant qui mériterait une véritable reconnaissance critique.

A noter que c’est la seule apparition à ce jour de la jeune actrice Charlotte Burke. Petite note tragique, le jeune Elliott Spiers (Marc) est mort six ans plus tard. Son dernier film « Taxandria » (1994) lui est dédié.

« Paperhouse » est ressorti en France en édition DVD et blu-ray en mai 2013. C’est donc l’occasion de redécouvrir d’urgence ce joli film.

Blu-ray/ DVD Metropolitan Vidéo (2013). Version française et VOST. Bonus : Interview de Bernard Rose / Rencontre avec Pascal Laugier, réalisateur de « The Secret », à propos de « Paperhouse » / Artworks du film / A propos de la bande originale du film