Un thriller horrifique violent et sombre qui remonte aux origines de la race humaine avec une histoire de survie dans un environnement inhospitalier
Réalisé par Andrew Cumming
Ecrit par Ruth Greenberg d’après une histoire d’Andrew Cumming, Ruth Greenberg et Oliver Kassman
Avec Chuku Modu, Iola Evans, Kit Young, Safia Oakley-Green,…
Direction de la photographie : Ben Fordesman / Production design : Jamie Lapsley / Montage : Paulo Pandolpho / Musique : Adam Janota Bzowski
Produit par Oliver Kassman
Thriller / Horreur
UK
Il y a 45.000 ans, à l’âge de pierre, un petit groupe en quête de nouvelles terres hospitalières débarque sur une plage. Malheureusement le nouveau territoire découvert est rude et balayé par le vent, et le groupe mené par Adem (Chuku Modu) doit s’aventurer dans les terres dans l’espoir de trouver de la nourriture et un refuge.
L’histoire est simple mais posée de façon très efficace. On comprend rapidement grâce à la photographie, les paysages arides et une introduction qui pose les enjeux que nous faisons face à un « survival » horrifique où le groupe devra faire face à la famine mais aussi à un adversaire invisible…. mais aussi à leurs propres réactions primaires face à la dureté de leur vie et qui heurtent la conscience de ces humains. L’apparition de menstruations chez la jeune Beyah (Safia Oakley-Green) va à la fois provoquer une réaction de domination sexuelle du chef, des questionnements sur la survie du groupe (par la procréation) et des superstitions quand la situation des survivants va s’empirer.
Les problématiques existentielles (qui vont jusqu’au cannibalisme !) ne sont pas traitées trop lourdement et s’inscrivent assez logiquement dans le récit et la relation entre les différents membres du groupe. La fin du film propose une petite surprise qu’on voit venir et place l’aventure vécue par le groupe dans le contexte plus large de l’évolution.
Mais la première surprise du film, c’est le langage. Les dialogues ne sont pas en anglais mais dans une langue inventée pour le film, le TOLA créée par le linguiste Dr. Daniel Andersson sur les bases de basque, d’espagnol et d’arabe.Un choix qui ne relève pas du gadget et permet de donner plus de réalisme au film.
La photographie exploite parfaitement les paysages durs et fracturés de Loch Gairloch sur la côte nord-ouest de l’Écosse. On peut regretter quelques survols trop classiques des paysages, la caméra aurait mieux fait de rester à hauteur d’homme.
Il s’agit du premier long métrage de l’Ecossais Andrew Cummings mais pas vraiment de sa première expérience en réalisation. Il a signé son premier court métrage en 2010 et a travaillé notamment sur les séries télé « River City », « Cold Feet » et « Payback ». L’histoire a été inspirée au réalisateur par le roman « The Inheritors » (1955) de William Golding (connu pour « Lord of the Flies ») mais aussi par le contexte anxiogène du Brexit. Jusqu’où peut aller la violence humaine ? Si on en croit « Out of Darkness », assez loin !
