Une histoire de braquage assez classique sauvée par la rencontre de deux grands acteurs Albert Finney et Matin Sheen.
Loophole (1981)
Réalisé par John Quested
Ecrit par Jonathan Hales d’après le roman de Robert Pollock
Avec Albert Finney, Martin Sheen, Susannah York, Jonathan Pryce,…
Directeur de la photographie : Michael Reed
Musique : Lalo Schifrin
Produit par David Korda et Julian Holloway pour Brent Walker
Tourné aux studios Bray
Crime
UK
Après la fermeture du cabinet où il était associé, Booker (Martin Sheen), architecte de son état, peine à retrouver un emploi. Désespéré, sur-endetté, il arrive enfin à décrocher un emploi pour surélever un immeuble, une commande de la part d’un certain Mike Daniels (Albert Finney). Mais il apprend rapidement que ce n’est qu’une couverture et qu’en fait le dit M. Daniels est un escroc qui prépare un casse.
Les films de casse sont un genre à part, très populaire outre-atlantique mais aussi outre-manche. Ici, le scénariste Jonathan Hales (futur collaborateur de George Lucas pour lequel il signera des épisodes de « The Young Indiana Jones » ou encore co-signera le scénario de « Star Wars, épisode II ») adapte un roman de 1973 au titre évocateur : « Loophole: or How to Rob a Bank ».
L’histoire compte deux protagonistes. Booker (Martin Sheen) est un Américain installé en Angleterre, architecte de haut vol qui mène un train de vie confortable. Quand son cabinet s’effondre, les dettes s’accumulent, sa femme (Susannah York) lui met la pression, son banquier le lâche, bref il panique. Il devient alors la proie idéale pour Mike Daniels (Albert Finney), une sorte de gentleman cambrioleur. Bien sous toutes les apparences, il a une belle maison, de beaux enfants et a ses habitudes dans un club privé fort respectable. Et il planifie un casse fort ambitieux pour lequel il aurait bien besoin d’un architecte corruptible !
Bon. Cambrioler une banque en passant par les égouts n’est pas forcément hyper original, et on est loin des plans hyper complexes de certains films du genre, mais l’intrigue est plutôt bien menée (même si la fin est clairement expédiée !). Et hors de nos deux personnages principaux, le reste du gang manque un peu de consistance. Mise à part peut-être, en étant gentil, le personnage de Taylor (interprété par Jonathan Pryce qui aurait refusé un rôle dans « Time bandits » de Terry Gilliam pour jouer dans « Loophole » – on frôle l’erreur de parcours mais quatre ans plus tard il se rattrapera en décrochant le rôle principal dans le meilleur film de Gilliam « Brazil« ).
C’est toujours un plaisir de voir Albert Finney à l’écran. Ce dernier sortait alors d’une petite parenthèse de quatre ans (son dernier film en date était « The Duellists« , le premier film de Ridley Scott). Martin Sheen, qui avait triomphé deux ans plus tôt dans « Apocalypse Now », était de passage en Europe où il tourna notamment « Enigma » pour Jeannot Szwarc et « Gandhi » pour Richard Attenborough.
Le roman original a été à l’époque bien reçu, le film nettement moins. On lui a reproché notamment son manque de crédibilité et sa réalisation pas toujours inspirée (c’est le deuxième et dernier film du producteur londonien John Quested). Pour ce qui est de la crédibilité, je ne suis pas un expert en casse. Mais, en tout cas, notons que l’histoire aurait directement inspiré deux cambriolages : l’un au Texas en 1984 et l’autre à Nice en 1979. Comme quoi le crime n’a vraiment pas de frontières.
A noter que le DVD français est passablement honteux. D’ailleurs il n’y a même pas de nom de studio sur le boitier. Au-delà de l’image re-cadrée en 4/3, notons que s’il y a bien une version originale, attention il n’y a pas de sous-titres. C’est malin.
[xrr rating=5/10]
DVD zone 2 FR. Studio ?. Version originale sans sous-titres et version française.