Un village de dégénérés consanguins s’en prend à quatre ados difficiles et leurs deux éducateurs. Qui va gagner ? Une comédie horrifique et gore un peu trop référencée
Inbred (2011)
Réalisé par Alex Chandon
Ecrit par Alex Chandon et Paul Shrimpton
Avec Jo Hartley, James Doherty, Seamus O’Neill,…
Direction de la photographie : Ollie Downey / Production design et direction artistique : Melanie Light / Montage : Oliver Griffin / Musique : Dave Andrews
Produit par Margaret Milner, Yazid Benfeghoul et Michael Kraetzer pour New Flesh Films et Split Second Films
Horreur / Comédie
98mn
UK / Allemagne
Deux éducateurs Kate (Jo Hartley) et Jeff (James Doherty) accompagnent quatre jeunes à problème dans un trou paumé dans le Nord pour leur apprendre à travailler ensemble, loin des tentations et des distractions de la ville. Mais le gite qu’ils ont loué est en piètre état et surtout les locaux aux tronches de dégénérés ne sont pas des plus amicaux, à l’image de Jim (Seamus O’Neill), le patron du pub bien nommé « The Dirty Hole ».
Evidemment, les ados (deux délinquants qui font dans la provo, un garçon à l’allure sage mais pyromane et une jeune fille mal dans sa peau) sont accrochés à leurs portables qui seront, dès leur arrivée à destination, confisqués par Jeff, pour leur bien. Malgré les tentatives de Kate pour calmer les esprits, les ados ont bien compris que Jeff est là pour leur pourrir la vie. Enfin, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que leurs vrais ennemis sont les tarés qui habitent au village d’à côté et qui sont loins d’être de gentils demeurés. Demeurés, oui. Gentils, non !
Alex Chandon est surtout connu pour son film culte d’anthologie horrifique « Cradle of Fear » (2001). Dix ans plus tard, il fait son retour sur grand écran avec « Inbred » (Consanguin). Comme le titre l’indique, on va avoir droit à notre lot de dégénérés, des rednecks britanniques qui n’ont rien à envier aux équivalents américains de « The Texas Chainsaw Massacre » (1974), « The Hill has Eyes » (1977) ou encore « Deliverance » (1972) – et bien sûr la tronçonneuse et le banjo sont de la partie.
Mais voilà, au delà de ces influences outre-atlantiques de « Inbred », les scénaristes Alex Chandon et Paul Shrimpton sont aussi probablement fans de l’humour noir de « The League of Gentlemen » dont les monstres « locaux » ont fait le bonheur de la télévision britannique au tournant du siècle.
Ces influences claires donnent une comédie horrifique aux thématiques un peu trop classiques (les jeunes contre les adultes, les ruraux contres les ploucs de la campagne) et aux références trop appuyées. Trop sage dans sa première moitié (on a alors l’impression de regarder un film d’horreur gentillet pour ados), « Inbred » devient très, très gore et beaucoup plus sombre dans sa dernière partie.
« Inbred » est bien fait et le casting convaincant, mais on en vient à regretter l’amateurisme enthousiaste et original que Chandon montrait à ses débuts.
Le film n’a pas été édité à ma connaissance en France (où il aurait pourtant fait bonne figure dans le catalogue d’Uncut Movies), mais l’édition italienne comprend des sous-titres français.
DVD zone 2 IT. Studio Spasmo Video (2018). Version originale sous-titrée en français.
