Review of: I Believe in You
Drame / social:
Basil Dearden et Michael Relph

Reviewed by:
Rating:
4
On 21 octobre 2019
Last modified:21 octobre 2019

Summary:

Un drame social, souvent juste et parfois émouvant, sur le modèle de "The Blue Lamp" avec une toute jeune Joan Collins dans l'un de ses premiers rôles à l'écran

Un drame social, souvent juste et parfois émouvant, sur le modèle de « The Blue Lamp » avec une toute jeune Joan Collins dans l’un de ses premiers rôles à l’écran

I Believe in You (1952)

I Believe in You (1952)

Réalisé par Basil Dearden et Michael Relph

Ecrit par Jack Whittingham, Basil Dearden et Michael Relph d’après le livre de Sewell Stokes

Avec Cecil Parker, Celia Johnson, Harry Fowler, Joan Collins, Laurence Harvey, Sidney James, Brenda de Banzie,…

Direction de la photographie : Gordon Dines / Direction artistique : Maurice Carter / Montage : Peter Tanner

Produit par Basil Dearden et Michael Relph pour Ealing Studios

Drame / Social / Crime

95mn

UK

Henry Phipps (Cecil Parker) est un colonel rentré tout juste en Angleterre après une carrière dans les colonies. Le retour à la vie civile n’est pas facile. Il se sent inutile.

Un soir, de la fenêtre de son appartement, Phipps est témoin d’un accident dans la rue. Le conducteur, un jeune homme qui était poursuivi par la police, est arrêté, mais sa passagère Norma (Joan Collins) se réfugie dans son immeuble. Il l’accueille dans son appartement et apprend que Norma est en probation. Phipps accepte d’appeler son agent de probation plutôt que la police. Il fait ainsi la connaissance de Matty (Celia Johnson) et décide rapidement devenir lui-même agent de probation.

Phipps va se prendre d’amitié pour un jeune délinquant Hooker (Harry Fowler) placé en maison pour délinquants par le juge. Celui-ci semble remonter la pente après avoir rencontré Norma. Mais le passé de celle-ci ressurgit en la personne d’un jeune criminel, Jordie (Laurence Harvey) tout juste sorti de prison.

Après le triomphe « The Blue Lamp » (1950), film criminel qui utilisait une approche quasi documentaire pour parler de la vie d’un policier ordinaire à Londres, Basil Dearden remet le couvert deux ans plus tard avec « I Believe in You ». Mais ici Dearden et son compère régulier Michael Relph (directeur artistique et producteur sur nombre de ses films), abordent le travail d’un autre acteur de la vie judiciaire du quotidien, l’agent de probation.

Un sujet pas forcément très sexy mais comme pour « The Blue Lamp », Dearden filme au plus près de ses personnages, suivant à la trace Henry Phipps qui bien entendu va devoir se rendre compte que non ce n’est pas parce que il a été dans les colonies qu’il sait « gérer les cas difficiles » ! Sa collègue Marty va lui faire comprendre également qu’il ne faut pas décider à la place des autres, mais avoir de l’empathie et travailler AVEC eux ! On l’encourage aussi à prendre les transports en commun et à utiliser ses pieds plutôt qu’un taxi pour se déplacer. Il va enfin devoir apprendre à travailler avec les policiers et les juges, figures investies du véritable pouvoir judiciaire. Une sacrée leçon d’humilité pour un ancien militaire !

La relation centrale entre Hooker et Norma permet de mettre un peu de romance et de jeunesse dans « I Believe in You ». Leur histoire est l’occasion d’insérer quelques goûtes de thriller dans un film qui relève plutôt du drame social.

On est en 1952 et parmi les nombreux dossiers suivis par les agents de probation figurent des personnes qui ont  perdu pied suite au décès d’un proche pendant la guerre (père ou mari). L’alcool fait des dégâts aussi bien chez les jeunes que les plus âgés. Henry Phipps, droit dans ses bottes et aisé, est confronté au quotidien pas toujours reluisant des classes laborieuses. il finira par les comprendre, et même les aimer.

« I Believe in You » est un film avec de jolis moments d’émotion et Cecil Parker, célèbre second rôle (The Lady Vanishes, The Man in the White Suit) qui à l’époque a pu décrocher quelques têtes d’affiche, trouve ici l’un de ses plus beaux rôles.

Dans le rôle de Norma, Joan Collins faisait ses débuts sur grand écran tout juste âgée de 19 ans. « La sensation de l’année » tourne dans trois films dès 1952 et trois ans plus tard sera propulsée en tête d’affiche de productions américaines (« Land of the Paraohs », « The Virgin Queen » et « The Girl in the Red Velvet Swing » pour la seule année 1955) !

DVD zone 2 UK. Studio Network. Présent dans « Ealing Studios Rarities Collection: Volume 6 ». Version originale sans sous-titres