Un film d’horreur en found footage très amateur signé par un jeune réalisateur de 19 ans (qui co-signe également le scénario et joue le rôle principal – entre autres !)

Hungerford (2014)

Hungerford (2014)

Réalisé par Drew Casson

Ecrit par Drew Casson, Jess Cleverly et Sarah Perugia

Avec Drew Casson, Sam Carter, Georgia Bradley,…

Produit par Miles Bullough et Jess Cleverly

Horreur / SF

79mn

UK

Hungerford (2014) afficheCowen (Drew Casson) est un adolescent comme les autres vivant dans la tranquille ville d’Hungerford en Angleterre. Pour son école, il doit filmer son quotidien pendant une semaine. Il commence ainsi à tourner un lendemain de cuite avec son groupe d’amis. Alors que le petit groupe commence à se remettre de la soirée de la veille, un bruit d’explosion se fait entendre. Puis les gens commencent à agir de façon étrange. Au départ Cowen ne s’inquiète pas trop, mais quand son ami se fait sauvagement agressé par le facteur et qu’ils doivent le tuer, il commence à flipper. Et il a bien raison.

Depuis le triomphe inattendu de « The Blair Witch Project » (1999), les films en found footage se multiplient et même si la technique est souvent décriée, elle peut se rêveler efficace dans les films d’horreur… si a minima elle est bien maitrisée et introduit logiquement dans la narration. Sur ce plan « Hungerford » n’est pas convaincant du tout. Les bruits parasites et images floues et mal cadrées pour rappeller qu’on est en mode « found footage » sonnent faux. A force de vouloir faire dans le réalisme (found footage et dialogues basés sur des impros), « Hungerford » tombe à plat.  On ne finit par voir plus que les artifices, même si globalement les effets digitaux sont pas si ratés que ça vu le peu de budget de ce long métrage (20.000 livres).

Bon il faut dire également que le scénario qui emprunte aux films de zombies et d’invasion extra-terrestre n’est pas original pour un sou. On est dans du vu et revu 1000 fois. Et le film n’est pas aidé par ses acteurs amateurs qui ne peuvent sauver via un jeu approximatif un scénario et des dialogues qui ne le sont pas moins.

On peut excuser le réalisateur, co-scénariste, auteur des effets spéciaux, monteur et acteur principal (très tête à claques) en se rappelant qu’il n’avait que 19 ans quand « Hungerford » a été tourné et qu’à l’origine le film (de 79 longues minutes) a été conçu comme une web série. Le format épisodique aurait peut être mieux convenu au projet qui aurait dû rester ce qu’il était à la base : un projet amateur pour se faire les dents. Il y  a de toute évidence une volonté de bien faire mais ça ne suffit pas.

Drew Casson a quand même commis une suite à « Hugenford » deux ans plus tard avec « The Darkest Dawn » (2016). Pas sûr que je pousse le masochisme jusqu’à aller voir cette suite. Pour les plus curieux d’entre vous, sachez que ces deux films sont disponibles sur Netflix France (à date de juin 2019).