Une comédie horrifique très seventies. Les amateurs apprécieront. Michael Gough y est excellent.
Horror Hospital (1973)
(La griffe de Frankenstein)
Réalisé par Antony Balch
Ecrit par Antony Balch et Alan Watson
Avec Michael Gough, Robin Askwith, Vanessa Shaw, Ellen Pollock, Dennis Price…
Directeur de la photographie : David McDonald
Produit par Richard Gordon pour Noteworthy Films
Horreur / Comédie
Deux jeunes gens, Jason (Robin Askwith) et Judy (Vanessa Shaw) font connaissance dans dans le train. Par le plus grand des hasards, ils se rendent tous les deux dans le même hôpital de repos perdu dans la campagne anglaise.
« Horror Hospital » est le deuxième film d’Antony Balch en collaboration avec le producteur Richard Gordon. Ensemble ils sortirent « Secrets of sex » (1970) qui mélangeait sexe, fantastique et comédie. Trois an plus tard ils remettent donc le couvert.
Dans « Horror Hospital », on suit les aventures de deux jeunes gens qui se retrouvent dans une « ferme de santé » des plus inquiétantes dans les tréfonds de la campagne anglaise. Ils y feront la connaissance du Dr Storm, une figure sombre et autoritaire, de la tante Harris (ancienne responsable d’un bordel en Finlande), de Frederick, le nain à tout faire et souffre douleur, d’hommes de main habillés en motard (casques compris) et d’une quantité de jeunes gens au teint pâle et avec des cicatrices sur le front.
Ne nous le cachons pas, « Horror Hospital » est aujourd’hui moyennement regardable. Le scénario est complètement idiot. C’est excusable car il s’agit avant tout d’une comédie horrifique (avec des morceaux de gore, de cris, de pseudo-science et de nudité dedans). On a même droit à de nombreuses séances de bagarre qui n’ont rien à envier aux westerns spaghettis avec Bud Spencer.
Niveau horreur, disons que le film ne risque pas de vous faire dresser les cheveux sur la tête même si le Dr Storm est une figure inquiétante à souhait. En tout cas le film baigne dans le sang (pour l’époque). Et Vanessa Shaw (dont c’est ici le seul rôle crédité sur grand écran) se révèle une screaming queen fort compétente.
Bon, après est-ce vraiment drôle ? C’est discutable. Les éléments comiques reposent en grande partie sur le rôle du nain, Frederick. Ça ne vole pas bien haut (vous me direz que ça tombe bien !). La scène où il entasse les corps des gardes pour être à la bonne hauteur afin d’ouvrir le verrou d’une cellule est assez surréaliste.
« Horror Hospital » est en tout cas une rareté et elle est disponible pour le public français grâce aux éditions Artus qui l’éditent dans leur collection British Horror (il y a même une version française et un long supplément où Alain Petit commente le film et surtout raconte les petites histoires de ceux qui y ont participé).
Le réalisateur Antony Balch est un personnage à part, fan de fantastique qui travaillera avec le poète Beatnik William Burroughs et sortira en tant que producteur/distributeur des vieux films fantastiques en Angleterre (Freaks, Häxan).
Au casting on retrouve surtout Michael Gough, un grand habitué du fantastique, dans le rôle du Dr Storm, un savant maléfique qui tente des expériences sur des jeunes gens. On retrouve aussi Robin Askwith dans le rôle d’un musicien pop viré de son groupe et en quête de vacances. Askwith est une figure connu du cinéma de série B à Z (il a notamment joué dans les quatre fameuses « confessions of…. » ces comédies pseudo érotiques de triste mémoire). Enfin notons la présence de Dennis Price (« Kind Hearts and Corornets ») dans le rôle d’un agent de voyage lubrique et cupide.
DVD zone 2 FR. Studio Artus. Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : Présentation d’Alain Petit.