L’absence de suspense est compensée par une très belle mise en images et quelques effets gore saisissants.

La fille de Jack L'Eventreur

Hands of the Ripper (1971)

(La fille de Jack L’éventreur)

Réalisé par Peter Sasdy

Ecrit par L.W. Davidson d’après l’histoire de Edward Spencer Shew

Avec Eric Porter, Angharad Rees, Jane Merrow,…

Directeur de la photographie : Kenneth Talbot

Musique : Christopher Gunning

Produit par Aida Young pour Hammer Film Productions

Horreur

85 mn

UK

« Londres, à la fin du XIXème siècle. La femme de Jack l’Eventreur a découvert qui était réellement son mari. Il la tue, sous les yeux de leur fille Anna, et disparaît. Quelques années plus tard, le docteur John Pritchard (Eric Porter), assiste avec son fils à une séance de spiritisme. Le médécin cherche à démontrer qu’il s’agit de pur charlatanisme. A cette occasion, il rencontre Anna (Angharad Rees), âgée de 17 ans. Un crime effroyable est commis. »

LafilledeJackLEventreur-posterAu début des années 70 et après l’onde de choc venue des Etats-Unis qui a profondément changé le visage de l’horreur au cinéma, Hammer tente par tous les moyens de se renouveler. Avec plus ou moins de succès.

« Hands of the ripper » est plutôt une bonne pioche. Il tente de reprendre l’ambiance gothique des débuts de la Hammer (avec la richesse de détails et les efforts de reconstitution qui avaient participé à son succès) mais en l’actualisant avec des effets très gores. Les meurtres sont tous très graphiques… Et commis par une très jolie jeune femme (Angharad Rees qui n’est pas sans rappeler Hayley Mills et qui fera l’essentiel de la suite de sa carrière à la télévision). Bref tout est fait pour le plaisir des yeux.

Mais il faut bien avouer que le cerveau reste un peu en berne. Par sa construction même, le film ne fait aucun mystère sur l’identité de la meurtrière, ni des raisons qui la poussent à agir ainsi. Tout est révélé dès le départ. Et du coup on assiste impuissant à la prise en charge d’Anna, fille de Jack, par le Dr Pritchard (l’excellent Eric Porter) séduit par les thèses de Freud, et qui, devinant les pulsions criminelles de la jeune fille, veut en trouver les causes et la guérir.  Avec le succès qu’on devine d’avance.

Le manque de surprise et la lenteur d’esprit du Dr Pritchard finissent par plomber le film. Néanmoins, cela reste une belle production Hammer, très agréable à regarder et témoin que le savoir-faire de la firme ne s’était pas évaporé au début des années 70 même dans ses productions les plus classiques.

DVD et blu-ray Elephant Films (2017). Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : Le Film par Alain Schlockoff (23 min. env.) / Bandes-annonces / Galerie d’images Livret Collector 20 pages / Jaquette reversible