Attention, ça tire dans tous les sens ! Ben Wheatley signe un hommage aux thrillers urbains des années 70 avec une pointe d’humour noir

Free Fire (2016)

Réalisé par Ben Wheatley

Ecrit par Ben Wheatley et Amy Jump

Avec Cillian Murphy, Brie Larson, Michael Smiley, Sharlto Copley, Armie Hammer, Mark Monero,…

Direction de la photographie : Laurie Rose / Production design : Paki Smith / Montage : Ben Wheatley et Amy Jump / Musique : Ben Salisbury et Geoff Barrow

Produit par Andrew Starke pour Rook Films et Film4 Productions

Crime / Thriller / Comédie

91mn

UK

Boston, 1978.  Steve (Sam Riley) et Bernie (Enzo Cilenti) rejoignent avec un camion Chris (Cillian Murphy) et Frank (Michael Smiley) dans une zone industrielle près du port. Crhis et Franck doivent récupérer des armes pour le compte de l’IRA. Une intermédiaire Justine (Brie Larson) les mènent dans un entrepôt où ils sont présentés par Ord (Armie Hammer) à un vendeur d’armes sud africain Vernon (Sharlto Copley) accompagné de Martin, un ancien black panther (Babou Ceesay). Mais des tensions apparaissent rapidement quand Chris s’aperçoit que les armes qu’on lui livrent n’étaient pas celles qu’il avait commandé. Et la situation dégénère quand Steve se rend compte que l’un des  hommes de main de Vernon est en fait l’homme qui lui a filé une raclée la veille parce qu’il a agressé sa cousine.

« Free Fire » est l’histoire d’une vente d’armes qui tourne mal et finit en bain de sang. Qui sortira vivant de l’entrepôt avec l’argent avec les armes ? Les alliances se nouent et dénouent au fil de la confiance relative que les mercenaires se portent. D’autant que deux tireurs, apparemment indépendants, se joignent à la fusillade. Bien entendu, Ben Whealtley y ajoutent une dose d’humour noir. Rapidement tous les protagonistes, blessés, se retrouvent à ramper pour tenter d’arriver au téléphone situé dans l’un des bureaux, d’appeler des secours et d’attraper le magot.

Toute l’action du film se déroule dans un entrepôt à Boston (en fait le tournage a eu lieu à Brighton !). On se doute que situer l’action dans les années 70 est à la fois une façon de rendre hommage à un genre de films criminels urbains alors à la mode (Dirty Harry, Death Wish,…). Mais aussi de pouvoir faire l’impasse sur les téléphones portables qui auraient rendus moins crédible sinon impossible son huis clos.

Ben Wheatley, cinéaste prolixe qui passe des grosses productions aux petits budgets, signe ici un thriller en huis clos avec son lot de personnages « badass ». Comme à son habitude il travaille avec sa femme Amy Jump qui co-signe le scénario et le montage avec lui. Wheatley est assez renommé pour embarquer des pointures : Cillian Murphy, Michael Smiley (un habitué qui était déjà au générique de son premier long « Down Terrace » en 2009), l’américaine Brie Larson,… Il se paie même le luxe d’avoir un certain Martin Scorcese en tant que producteur exécutif.

Ben Wheatley livre un thriller divertissant et bien fichu (même si l’action est parfois moyennement lisible). Mais il faut dire que c’est un joyeux bordel.