Un thriller en huis-clos dont le scénario et la réalisation, trop distendues, ont peine à maintenir l’intérêt sur la durée malgré de bons acteurs

Four (2011)

Réalisé par John Langridge

Ecrit par Paul Chronnell

Avec Martin Compston, Craig Conway, Sean Pertwee, Kierston Wareing,…

Direction de la photographie : Adrian Brown / Production design : James Corker / Montage : Ben King et John Langridge / Musqiue : Raiomond Mirza

Produit par Raiomond Mirza pour Oh My! Productions

Crime / Thriller

85mn

UK

Les productions indépendantes fauchées aiment le huis clos pour une raison évidente : un seul lieu à gérer, casting limité,… C’est un bon moyen pour assurer des coûts maitrisés. Et c’est une façon de faire qui peut convenir à merveille au thriller et au film d’horreur, deux genres populaires.

« Four » s’inscrit dans cette mouvance. Quatre personnages, un vaste hangar abandonné. D’un côté, un détective privé et le mari qui l’a embauché. De l’autre la femme de ce dernier et son amant ligotés à une chaise mais séparés et avec un sac sur la tête depuis que le détective les a enlevé (la seconde sans en avertir le mari).

Ca parle beaucoup. Le détective privé cite « Reservoir Dogs » (1992) de Tarantino, mais au niveau de la réalisation on est à mille lieux. L’anglais John Langridge réalisait ici son premier long métrage après deux courts et n’a pas l’air de se poser trop de questions, ni ne prend trop de risques.

Heureusement, les acteurs ne sont pas mauvais. Mais les  90 minutes semblent parfois un peu longues, et ce n’est pas le retournement de situation, un peu attendu par ailleurs, qui arrive dans le dernier tiers du film, qui y changera grand chose. Le scénariste Paul Chronnell, issu de Manchester, ne donne tout simplement pas assez de matière pour éviter les répétitions et les longueurs.

Sorti en 2011 dans les salles outre manche, en France, « Four » est arrivé directement sur Netflix en 2022.