Et voilà c’est fini pour cette année. J’ai encore passé un très bon moment à Nîmes. J’ai profité au maximum de la présence de Richard Lester et je regrette juste de ne pas avoir pu discuter plus avant avec le documentariste Don Kent et le réalisateur Gillies MacKinnon, également présent vendredi.
Cette fin de festival faisait notamment place à l’une des thématiques centrales de cette 18e édition : la première guerre mondiale dans le cinéma britannique.
Jeudi soir, l’Ecossais Gillies MacKinnon avait présenté son film « Regeneration » (1997) de fort bonne réputation et qui aborde la première guerre mondiale sous un aspect rare : les répercussions psychologiques des atrocités sur les soldats qui ont survécu (physiquement mais pas forcément psychiquement). J’ai malheureusement raté la séance. Je ne me le suis toujours pas pardonné !
Vendredi matin, Don Kent, un réalisateur installé en France depuis une vingtaine d’années et au Français parfait, auteur de nombreux téléfilms et documentaires prestigieux, présentait son très intéressant documentaire « Juste avant l’orage » (2013) produit pour Arte qui se concentre sur l’effervescence intellectuelle et artistique juste avant que n’éclate la première guerre mondiale.
Dans l’après-midi, la compagnie Autres Mots proposait une lecture bilingue de poètes anglais abordant le sujet de la Grande Guerre. Lecture suivie par une table ronde sur la guerre 14-18 telle qu’elle est représentée dans le cinéma britannique.
Enfin le clou de la journée et l’un des moments les plus importants du festival était indiscutablement la projection d’un film muet récemment restauré par le BFI et projeté pour la première fois en France à Nîmes. Le film en question « The battles of Coronel and Falkland islands » (1927) reconstitue avec précision deux des plus grandes batailles navales de la première guerre. Impressionnant ! Les Ecrans Britanniques ont pour l’occasion commandé une composition originale au jeune compositeur Florian Doidy. Le résultat (mélangeant audacieusement piano, synthé et effets sonores) était impeccable. Et le public ravi. Pas un mince exploit pour un film de guerre âgé près de 90 ans.
Bref, j’ai encore pu assisté cette année à un festival exceptionnel riche par sa programmation et ses invités. Un énorme merci aux Ecrans Britanniques et à leurs bénévoles passionnés. J’attends la 19e édition avec beaucoup d’impatience.