Des zombies et deux stars de séries B d’actions, pourquoi pas ? Mais le scénario part dans tous les sens et les personnages sont ridicules

Devil’s Playground (2010)

(Human Contagion : se battre pour survivre)

Réalisé par Mark McQueen

Ecrit par Bart Ruspoli

Avec Danny Dyer, Craig Fairbrass, MyAnna Buring, Jaime Murray, Colin Salmon, Alistair Petrie,…

Direction de la photographie : Jason Shepherd / Production design : Sophie Wyatt / Direction artistique : Lee Whiteman / Musique : James Edward Barker

Produit par Bart Ruspoli, Freddie Hutton-Mills et Jonathan Sothcott

92mn

Action / horreur

UK

Un laboratoire met au point un complément alimentaire révolutionnaire mais pendant les phases de test, les volontaires ont des réactions allergiques. Le laboratoire essaie à tout prix de contenir le scandale mais les patients commencent à se transformer en zombies surpuissants, très agressifs à la morsure contagieuse ! Mordu, le responsable de la sécurité Cole (Craig Fairbrass) a un médicament qui lui permet de tenir 18 heures. Sur les conseils du scientifique du laboratoire, il décide de se lancer à la poursuite d’Angela (MyAnna Buring), une volontaire qui a disparu et pourrait bien être l’antidote. Pendant ce temps, Joe (Danny Dyer), un flic accusé d’avoir tuer un enfant, sort tout juste de prison après avoir payé sa caution. Il se trouve qu’Angela est son ex. Alors que le gouvernement déclare l’Etat d’urgence, il décide aussi de se mettre à la recherche d’Angela.

2010. Les zombies sont à la mode. Pour son premier film, le réalisateur anglais Mark McQueen se charge d’une version « full action » à l’anglaise. Le cahier des charges est simple, le budget à priori pas trop ridicule pour une série B. La production embauche les deux stars anglaises de l’action pas chère et pas trop regardantes sur la qualité du scénario, Craig Fairbrass et Danny Dyer.

Le début démarre sur les chapeaux de roue dans Londres avec ce qu’il faut de figurants. Mark McQueen utilise des accélérés et un montage rapide. Ce qui n’est pas si mal, vu qu’il vaut mieux pas trop s’appesantir sur le scénario de base, pas très clair. Puis une fois qu’un petit groupe de survivants arrive à fuir le coeur de Londres et à s’isoler on a droit à une vingtaine de minutes de blabla (vous savez pour poser les personnages et les stratégies de survie de chacun) avant que l’action reprenne. Et puis bon, il va falloir que Joe explique à Angela pourquoi il est innocent, hein… Ah, au fait Angela est enceinte !

Bon, bref, le pire, au-delà de cette histoire de complément alimentaire qui transforme les gens en zombies (!), c’est finalement quand le scénariste et producteur Bart Ruspoli essaie de faire de la psychologie, insère des moments d’émotion et de tier des leçons de morale et des… larmes (dans un film de zombie !)… alors même que ses personnages n’ont aucun relief.

Depuis le réalisateur Mark McQueen est retourné travailler à la télévision. Il est revenu sur le grand écran en 2017 avec « Gunned Down » un thriller d’action avec Craig Fairbrass. De son côté le scénariste londonien Bart Ruspoli continue à écrire et produire des séries B, passant occasionnellement à la réalisation.