Un énième thriller horrifique où des citadins sont confrontés à un psychopathe dans le fin fond de la campagne (ici galloise). Une réalisation maladroite a de quoi achever les spectateurs
Devil’s Bridge (2011)
Ecrit et réalisé par Chris Crow
Avec Joseph Millson, Joshua Richards, Gary Mavers, Michael Jibson,…
Direction de la photographie : Simon Poulter / Montage : Chris Crow / Musique : Mark Rutherford
Produit par Chris Crow pour Kraken Film et Dogs Of Annwn
Thriller / Horreur
UK
Sean (Joseph Millson) est sur le point de perdre son business et sa maison. Afin de récupérer des sous, il veut faire affaire avec un Gallois contre du cash. Il amène avec lui deux amis Dany (Gary Mavers) et Adam (Michael Jibson). Mais ce dernier, une grande gueule, arrive à se faire remarquer par le psychopathe local, Wiliiam (Joshua Richards).
La jaquette du film cite une critique d’un magazine qui l’aurait comparé à « Delivrance » (1972), le fameux thriller de John Boorman. Thématiquement, le film s’inscrit bien dans ce qui est devenu un sous-genre du cinéma d’horreur, le film de « redneck ». Mais les pouilleux, isolés et aux moeurs barbares, font également peur en Grande-Bretagne. Ce genre de films se déroule outre manche plutôt du côté gallois en écossais où le peu d’habitants au mètre carré et les vastes étendues sauvages sont un cadre idéal pour mettre en scène les fantasmes des citadins.
L’histoire très simple (malgré un petit twist final pas très original) fait reposer toute la responsabilité du film sur la réalisation et l’interprétation. Les acteurs se débrouillent très correctement, rien à dire de ce côté là. Malgré son petit budget et son inexpérience, le scénariste, réalisateur, monteur et producteur de « Devil’s Bridge », Chris Row a réalisé a attiré une poignée d’acteurs expérimentés.
Le problème vient de Chris Crow lui-même. Le Gallois a sûrement ici un peu trop de responsabilités sur ses épaules pour un premier film. Et les maladresses et les mauvais choix s’enchainent. Eclairage des scènes pour le moins fantaisiste, erreurs de raccord, caméra qui bouge dans tous les sens sans raison… « Devil’s Bridge » fait peine à regarder. Dommage. Chris Crow aura néanmoins l’occasion de se rattraper dès l’année suivante avec un autre thriller horrifique « Panic Button » (2012), déjà un peu plus maîtrisé.
DVD UK. Studio e-one (2012). Version originale avec des sous-titres optionnels en anglais. Bonus : Making of, trailer
