L’un des films qui a marqué le renouveau de l’horreur britannique au début du XXIe siècle. Une descente terrifiante dans les tréfonds du métro londonien ! 

Creep (2004)

Ecrit et réalisé par Christopher Smith

Avec Franka Potente, Vas Blackwood, Sean Harris, Jeremy Sheffield, Paul Rattray, Kelly Scott,…

Direction de la photographie : Danny Cohen / Production design : John Frankish / Direction artistique :Matthew Gray / Montage : Kate Evans / Musique : The Insects

Produit par Julie Baines et Jason Newmark pour UK Film Council, Dan Films, Filmstiftung NRW et Zero Film GmbH

Horreur

85m

UK / Allemagne

Kate (Franka Potente), une Allemande travaillant à Londres, est à une soirée chic avec des collègues de travail mais elle a un plan pour une soirée où se trouverait George Clooney. Mais l’amie qui devait l’accompagner est rentrée. Elle décide donc d’y aller seule. Ne trouvant pas de taxi, elle décide de prendre le métro. Mais elle s’endort sur le quai et manque le dernier métro.  Elle n’est pas seule et ce n’est pas une bonne nouvelle…

Au début des années 2000, l’horreur « made in England » refait son apparition timidement après des années de disette suite au scandale des « video nasties ». Parmi les nouveaux talents qui apparaissent à cette époque, Christopher Smith est l’un des plus prometteurs. Après deux courts métrages, il se lance en 2004 avec ce « Creep », un film d’horreur dans les tréfonds du métro londonien.

Tous ceux qui on pris le métro une fois dans leur vie savent que c’est un lieu parfait pour un film d’horreur. Je suppose qu’il n’est pas si facile que ça d’avoir les autorisations nécessaires, et en Angleterre on n’avait pas vu un film d’horreur situé dans le métro depuis l’excellent « Death Line » (Le métro de la mort », 1973).

Pour un premier film, Christopher Smith réussit à dégoter un budget confortable de 5 millions de livres grâce à une co-production allemande – la star du film est l’actrice allemande Franka Potente, célèbre pour son rôle dans « Run Lola, Run » (« Cours, Lola, court »,1998). Mais il réussit également à avoir le soutien du UK Film Council qui s’ouvre au cinéma de genre.

Pour héroïne, Christopher Smith choisit un personnage judicieusement improbable. Une cadre moyenne allemande,  sûre d’elle mais aussi très individualiste, qui travaille à Londres et qui n’a pas du tout l’habitude de croiser la lie de la société. Après que son collègue lourdingue qui tente d’abuser d’elle dans le métro se fait agresser, elle ne trouvera comme soutien qu’un SDF qu’elle paiera pour l’aider puis un trafiquant de drogue ç L’ironie du sort arrive à la fin (mais je ne vous en dirai pas plus).

Christopher Smith signe un film d’horreur sanglant très efficace. Le « monstre » est aussi une jolie trouvaille et est superbement interprété par Sean Harris. La tension est maintenue jusqu’à la fin, avec donc une pointe d’ironie sociale bien vue.

Par la suite, Christopher Smith confirmera tout les espoirs qu’on pouvait mettre en lui, en signant plusieurs films d’horreur bien fichus, « Severance » (2006), « Triangle » (2009) ou encore « Black Death » (2010). Après quelques détours dans d’autres genres (dont le film de noël (!) « Get Santa » en 2014), il est revenu au genre dernièrement avec « The Banishing » (2020).

DVD zone 2 FR. Studio BAC Films (2014). Version originale sous-titrée en français et version française.