Film:
Roy Boulting et Jeffrey Dell

Reviewed by:
Rating:
3
On 29 décembre 2011
Last modified:16 août 2020

Summary:

Une comédie satirique signée par les frères Boulting ça ne se refuse pas. Avec Terry-Thomas, Peter Sellers,... Gros succès de la comédie anglaise de la fin des années 50 et merveilleusement désuet.

Une comédie satirique signée par les frères Boulting ça ne se refuse pas. Avec Terry-Thomas, Peter Sellers,… Gros succès de la comédie anglaise de la fin des années 50 et merveilleusement désuet.

Carlton Browne of the FO

Carlton Browne of the F.O. (1959)

Ecrit et réalisé par Roy Boulting et Jeffrey Dell

Avec Terry-Thomas, Peter Sellers, Luciana Paluzzi, Ian Bannen, John Le Mesurier,…

Directeur de la photographie : Mutz Greenbaum (sous le nom de Max Greene) / Direction artistique : Albert Witherick / Montage : Anthony Harvey / Musique : John Addison

Produit par John et Roy Boulting pour Charter Film Productions

Tourné aux Studios Shepperton

Comédie, satire

88 mn

UK

Carlton-Browne (Terry-Thomas) est le fils d’un grand diplomate britannique, et à ce titre, malgré son incompétence notoire, a été nommé Responsable des Territoires Divers. Un poste des plus tranquilles jusqu’au jour où le représentant du gouvernement britannique sur l’ile de Gaillardia envoie un pli à Londres, rappelant l’existence de cette petite ile oubliée. Inquiet par les nouvelles en provenance de l’ile, et suite à l’assassinat inattendu du roi et de son héritier, le ministre décide d’envoyer Carlton-Browne sur place.

« Carlton Browne of the FO » fait partie de la série de satires des institutions britanniques écrites, produites et réalisées par les frères Boulting dans les années 50 et 60 : « Brothers in law » (1957), « I’m all right Jack » (1959), « Heaven’s above » (1963),…

Le côté farce est plus prononcé que dans « I’m all right Jack ». Un peu plus de subtilité aurait été le bienvenue. Sur le même sujet on peut préférer « Our Man in Havana » de Carol Reed, sorti la même année. Mais voir les Anglais user de tous les stratagèmes pour mettre la main sur une île qu’ils ont délaissée pendant 50 ans, et parler dédaigneusement dans un mauvais français à des indigènes d’origine hispanique, vaut son pesant de cacahuètes.

Par contre, aspect plutôt positif qui rappelle les comédies américaines de la même époque, on a droit cette fois-ci à une touche de romantisme avec une jolie petite histoire (et un long baiser langoureux) entre le jeune Roi et sa cousine.

Au casting on retrouve avec beaucoup de plaisir des valeurs sûres de l’humour anglais : Terry-Thomas (en diplomate niais), Peter Sellers (en conseiller du roi corrompu) ou encore John Le Mesurier (en oncle belliqueux).

Le décor exotique de l’Île imaginaire de Gaillardia a été entièrement créé dans les fameux studios de Shepperton. Le film a un côté carton pâte pleinement assumé (à la fin du film, la production remercie d’ailleurs la population indigène de Shepperton dans le Surrey pour leur collaboration).

Gros succès de la comédie anglaise de la fin des années 50, merveilleusement désuet, « Carlton Browne of the FO » a inspiré en 1985 un remake à gros budget « Water » qui lui a pris l’eau (j’assume le mauvais jeu de mot).