Un film d’aventures à l’intrigue et aux personnages bien trop simplistes et caricaturaux. Un gâchis avec un casting en or dont Dirk Bogarde et Stanley Baker.
Campbell’s kingdom (1957)
(La vallée de l’or noir)
Réalisé par Ralph Thomas
Ecrit par Robin Estridge daprès le roman de Hammond Innes
Avec Dirk Bogarde, Stanley Baker, Michael Craig, Barbara Murray, James Robertson Justice, John Laurie,…
Montage : Frederick Wilson / Direction artistique : Maurice Carter / Musique : Clifton Parker
Produit par Betty E. Box pour The Rank Organisation
Drame / Aventures
102mn
UK
Bruce Campbell (Dirk Bogarde) débarque dans une petite ville du Nord du Canada. Il vient voir la terre que lui a légué son oncle qui vient de mourir. Celui-ci a cherché pendant des années du pétrole dans une vallée, sûr de son fait. Mais il est mort en croyant que son rêve s’était écroulé. Son neveu, qui n’a plus que quelques mois à vivre à cause d’une maladie mystérieuse, a décidé d’essayer de prouver que son oncle n’était pas fou !
Ah, le Canada, ses grands espaces, ses montagnes enneigées,… Bon en fait si « Campbell’s Kingdom » est censé se dérouler en Amérique du Nord, le film a entièrement été tourné dans le massif des Dolomites en Italie (très joli au demeurant).
Adapté d’un roman de l’écrivain britannique Hammond Innes, « Campbell’s kingdom » est un livre typique de l’auteur. Un personnage assez banal est propulsé dans des situations extrêmes et pour compliquer les choses dans un environnement hostile. C’est bien le cas ici avec Bruce Campbell, qui n’a plus que quelques mois à vivre, mais se retrouve propriétaire d’un « royaume » qui pourrait ou non hébergé de vastes réserves de pétrole.
Mais le terrain est hostile, difficilement accessible l’hiver et il faut percer la roche pour espérer pouvoir trouver quoi que ce soit. En outre, un riche homme d’affaire, représenté par son contremaître, le véreux et ignoble Owen Morgan (Stanley Baker) a décidé de construire un barrage qui est déjà bien avancé. Pour le finir il a besoin d’inonder le royaume de Campbell. Et les locaux, qui cherchent désespérément du travail, n’en peuvent plus des rêveries des Campbell. Ils ne veulent plus qu’une chose : qu’on inonde la vallée une bonne fois pour toute. Mais pour ça il faudra passer sur le corps de Bruce Campbell !
Heureusement, Bruce ne se retrouve pas seul face à tous. Il peut compter sur une serveuse, la belle Jean (Barbara Murray) et sur l’honnête Boy Bladen (Michael Craig) qui a travaillé avec son oncle. Au trio (pris dans un triangle amoureux car Boy aime Jean qui aime Bruce) s’ajouteront par la suite une veille femme, ancienne petite amie de l’oncle et prête à donner de l’argent au désargenté Bruce et un sympathique expert écossais ès pétrole (James Robertson Justice) prêt à travailler gratuitement en l’échange d’un tiers des parts si on trouve du pétrole.
L’intrigue est des plus attendues et les personnages caricaturaux au possible. La palme revient au pauvre Stanley Baker qui doit interpréter un méchant digne d’un dessin animé pour les tous, tous petits.
On se demande ce que tant de talents viennent faire dans cette aventure pas très reluisante. La réalisation de Ralph Thomas est pourtant loin d’être honteuse (la scène où le barrage se rompt est plutôt réussie) et le casting est en or (dont son poulain Dirk Bogarde qui suite à l’expérience de tournage et au succès de « The Doctor in The House » avait écrit à Thomas et la productrice Sidney Box qu’il était prêt à jouer dans leur prochain film même pour jouer un arbre !). Mais avec un tel script difficile de faire quelque chose qui ait la moindre épaisseur. Le résultat peut divertir si vous n’êtes vraiment pas trop regardant.
DVD et Blu-ray UK. Studio Network (2015). Version originale sans sous-titres.