Une comédie mélodramatique sans surprise mais plaisante qui bénéficie d’un casting solide (Helen Mirren et Julie Walters y forment un joli duo)
Calendar Girls (2003)
Réalisé par Nigel Cole
Ecrit par Juliette Towhidi et Tim Firth
Avec Helen Mirren, Julie Walters, Penelope Wilton, John Alderton, Philip Glenister, Linda Bassett,…
Direction de la photographie : Ashley Rowe / Production design : Martin Childs / Direction artistique : Mark Raggett / Montage : Michael Parker / Musique : Patrick Doyle
Produit par Nick Barton et Suzanne Mackie
UK/USA
Chris (Helen Mirren) et Annie (Julie Waters) sont deux fringantes quinquagénaires qui s’amusent bien aux réunions du Women’s Institute dans leur paisible village du Yorkshire. Entre l’histoire du brocoli ou de la commission laitière, il faut dire que les conférences de l’institut sont l’occasion de bonnes tranches de rigolade. Mais quand Annie apprend que son mari à un cancer en phase terminale, son monde s’écroule.
Après la mort du mari d’Annie, Chris propose aux membres de l’institut de récolter des fonds pour l’hôpital. Mais sa proposition est peu orthodoxe : elle leur propose de poser nues pour un calendrier !
« Calendar Girls », c’est un peu la version féminine, limite 3e âge et socialement neutre de « The Full Monty » (1997). Ici pas de chômeurs qui organisent un spectacle de strip-tease pour tenter de se sortir de la mouise mais des femmes au foyer, quinquas ou sexagénaires, qui vont décider de poser nues pour un calendrier à des fins charitables. Dans les deux cas, nos héros se confrontent aux tabous sexuels d’une société bien pensante.
En fait cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont produits à la toute fin des années 90. L’adaptation cinématographique, co-produite par Disney, est réalisée par Nigel Cole à qui on doit quelques comédies avec des personnages féminins forts, comme « Saving Grace » (2000) ou encore « We want Sex Equality » (2010). Le scénario est quant à lui co-signé par Tim Firth (dont c’était la première incursion au cinéma mais qui avait déjà une grosse expérience à la télévision britannique) et la débutante Juliette Towhidi (elle signera plus tard l’adaptation de « Testament of Youth » pour James Kent).
« Calendar Girls » c’est bien entendu un casting solide avec deux actrices principales omniprésentes sur les écrans depuis des décennies : Julie Walters découverte en 1983 dans « Educating Rita » et Helen Mirren dont les débuts sur grand écran remontent à la fin des années 60 (avec notamment « Age of Consent » pour un certain Michael Powell !). Elles sont très bien entourées par des seconds rôle de qualité (Philip Glenister, Annette Crosbie, Ciarán Hinds,…).
Soyons clair, « Calendar Girls » est une comédie mélo bien ficelée, parfois émouvante, mais aussi très mécanique. Pas de grande surprise, le ton est gentiment féministe et très consensuel et le résultat enfile les clichés ! Le film entre dans la catégorie des comédies d’ensemble grand public qui donne une présence d’écran aux personnages d’un âge jugé moins cinématographique (ils ont passé la cinquantaine !) comme par exemple plus récemment « The Best Exotic Marigold Hotel » (2011) avec deux autres stars féminines britanniques vieillissantes mais toujours aussi douées, Judi Dench et Maggie Smith.
« Calendar Girls » a connu un joli succès public engendrant 90 millions de dollars au box office (dont 30 aux US) mais on peut regretter que la comique anglaise Victoria Wood, également intéressée par cette historie, n’en ait pas obtenu les droits en lieu et place de Disney. On aurait sûrement obtenu un film un peu moins consensuel !