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Bob Hoskins (1942-2014)

 

Bob Hoskins est né le 26 Mars 1942 à Bury St. Edmund’s dans le Suffolk où sa mère londonienne s’était réfugiée. Issu d’une famille modeste, il a quitté l’école à 15 ans mais grâce à l’influence d’un professeur d’anglais, il a gardé un goût prononcé pour les lettres et la langue anglaise.

S’il était passionné par le théâtre depuis l’adolescence, Bob Hoskins est monté tardivement sur scène à l’age de 26 ans et par accident. Il accompagnait Roger Frost, l’un de ses amis acteurs à une audition quand on lui a proposé d’auditionner, l’ayant pris pour un candidat. Il a obtenu le rôle, le premier de sa carrière.

Et c’est à 30 ans en 1972 qu’il fait ses débuts sur le petit écran (dans les séries « The Main Chance » et « Villains ») puis sur le grand dans « Up the front », une comédie militaire avec Frankie Howerd.

Cette arrivée tardive sur les écrans de toute taille, Bob Hoskins va la compenser par une vraie fringale, n’hésitant pas à participer à quatre/cinq productions par an (de tout genre), avec une position en haut de l’affiche ou en tant que second rôle. Son physique lui vaut de nombreux rôles de truands et de dictateurs. Et son côté boulimique ne lui fait pas toujours choisir ses rôles avec discernement. Malgré tout, sa présence à l’écran est telle qu’il arrive à transcender des rôles médiocres.

Durant une bonne partie des années 70 il va essentiellement tourner pour la télévision britannique. C’est d’ailleurs là qu’il va percer en 1978 grâce à la mini série de Dennis Potter « Pennies from heaven ».

Et même si l’année suivante il a l’un des rôles principaux dans « Zulu Dawn » (la suite du classique « Zulu »), sa première tête d’affiche au cinéma et qui reste peut-être son plus grand rôle, c’est celui du truand Harold Shand dans « The Long good Friday » (Racket, 1980) de John Mackenzie, un fabuleux film de gangster où il joue le rôle d’un chef du crime sans pitié et caractériel.

Il commence alors à se voir proposer des rôles de l’autre côté de l’Atlantique : dans « Cotton Club » (1984), « Sweet Liberty » (1986)… Mais il continue à tourner au Royaume Uni : « The Honorary Consul » (1983) « Brazil » (1985),…

Tout au long de sa carrière il continuera également à travailler occasionnellement sur des productions télévisuelles à gros budget : « Mussolini and I » (1985), « World War II: When Lions Roared » (1994) ou « Don Quixotte » (2000).

Bob HoskinsEn 1986, Neil Jordan lui offre le rôle en or d’un garde du corps d’une prostituée dans le fameux « Mona Lisa » (1988). Son interprétation lui vaudra plusieurs prix d’interprétation (Golden Globes, Bafta, prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes) et une nomination aux Oscars. L’année suivante, Mike Hodges lui propose le rôle du prêtre catholique dans « A Prayer for the Dying » (L’Irlandais, 1987), un film malheureusement massacré au montage.

Mais son rôle le plus connu auprès du grand public reste sans nul doute celui du détective privé Eddie Vaillant dans la comédie débridée de Robert Zemeckis où les personnages de dessins animés débarquent dans la vraie vie : « Who Framed Roger Rabbit » (1988).

1988 est également la date à laquelle il a fait ses débuts derrière la caméra avec « The Raggedy Rawney » dont il co-signe le scénario et dans lequel il joue l’un des rôles principaux (condition imposée par le producteur HandMade Films).

De son propre aveu le pire film de sa carrière est probablement « Super Mario Bros » (1993), production anglo-américaine où il joue un personnage de jeu vidéo, Mario, le plombier italien aux grosses moustaches créé par Nintendo.

Mais il est loin d’oublier le cinéma d’auteur. En 1997, on le retrouve ainsi dans le deuxième film de Shane (This is England) Meadows « 24 7: Twenty Four Seven » (24 heures sur 24).

Parmi ses derniers films, on compte « Made in Dagenham » (We Want Sex Equality, 2010) et « Outside bet » (2012) ou encore « Snow White and the Huntsman » (Blanche neige et le chasseur, 2012).

Bob Hoskins avait annoncé sa retraite en août 2012 après avoir été diagnostiqué de la maladie de Parkinson à l’automne 2011.

Il est mort le 29 avril 2014 d’une pneumonie. Il avait 71 ans.

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