Comédie dramatique:
Gurinder Chadha

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3
On 18 mars 2020
Last modified:19 mars 2020

Summary:

Un feel good movie avec une conscience sociale, rythmé par la musique de Bruce Spingsteen, mais qui tire un peu trop sur la corde sensible.

Un feel good movie avec une conscience sociale, rythmé par la musique de Bruce Springsteen, mais qui tire un peu trop sur la corde sensible.

Blinded by the Light (2019)

(Music of My Life)

Réalisé par Gurinder Chadha

Ecrit par Sarfraz Manzoor, Gurinder Chadha et Paul Mayeda Berges d’après le livre de Sarfraz Manzoor

Avec Viveik Kalra, Dean-Charles Chapman, Nell Williams, Nikita Mehta, Hayley Atwell, David Hayman,…

Direction de la photographie : Ben Smithard / Production design : Nick Ellis / Montage : Justin Krish / Musique : A.R. Rahman

Produit par Jane Barclay, Gurinder Chadha et Jamal Daniel

Comédie dramatique

118mn

UK / USA / France

1987. Javed (Viveik Kalra) est un adolescent d’origine pakistanaise qui vit à Luton, une ville au nord ouest de Londres. Pour Javed c’est juste un bled paumé et avec son ami Matt (Dean-Charles Chapman) il ne rêve que d’une chose, partir pour la capitale. Introverti, Javed écrit des poèmes et n’a pas de petite amie. Mais quand il découvre la musique de Bruce Springsteen grâce à Roops (Aaron Phagura), sa vie va changer du tout au tout !

Le nom original du film (on oubliera le titre débile dont on l’a affublé en France), « Blinded by the Light » (aveuglé par la lumière) est tiré d’un morceau éponyme de Bruce Springteen. De fait, on a affaire ici à une véritable lettre d’amour à la musique du rocker américain adressée par son fan numéro un. Javed est bien réel, il s’agit en fait d’un journaliste du nom de Sarfraz Manzoor et qui a écrit un livre consacré à l’impact de la musique du boss sur sa vie.

Manzoor voit ici son histoire portée à l’écran par une autre fan de Springsteen, Gurinder Chadha, réalisatrice anglaise née au Kenya et d’origine indienne qui s’est fait connaitre du grand public avec « Bend It Like Beckham » (2002).

Un film de fans donc, et ça se ressent. Si vous n’aimez pas la musique de Springsteen, il vaut mieux se tenir à l’écart ! Les deux heures vont vous paraitre très longues ! Ceci dit même pour le spectateur lambda, « Blinded by the Light » est un chouïa longuet. Pourtant, même s’il est un peut tête à claques (comme tout bon ado qui se respecte) Javed est attachant. Manzoor et Gurinder retranscrivent avec soin l’adolescence d’un jeune « paki » dans l’Angleterre Thatchérienne, où la crise sociale et économique le désigne comme une cible idéale pour les racistes ordinaires et les skinheads.

Le film raconte aussi le fossé entre un père venu s’installer en Angleterre pour avoir une vie meilleure, rongé par la frustration à forces de désillusions, et son fils, pour qui l’Angleterre est chez lui, pour le meilleur et le pire, et qui doit subir à la fois l’agressivité de certains Anglais blancs et le poids des traditions pakistanaises saupoudrées des attentes paternelles. La double, voire la triple peine en quelque sorte. Mais heureusement, Javed a rencontré Springsteen.

« Blinded by the Light » est avant tout un feel good movie où il vaut mieux se laisser porter par la musique et les émotions sans trop se poser de questions. Car sinon, on a vite fait de remarquer une tendance à jouer un peu trop sur la corde sensible (le prix revenant au petit discours de fin de lycée de Javed qui vous arrachera forcément une larmichette).

Ceci étant dit, si vous aimez les feel good movies avec du sens, vous auriez tort de vous priver. La réalisation de Gurinder Chadha est solide, les moments d’humour et d’émotion nombreux et l’ensemble des acteurs réunis à l’écran y mettent tout leur coeur.

Sorti dans les salles françaises en septembre 2019, à fin mars 2020, « Blinded by the Light » est uniquement disponible avec VF et VOSTFR en édition DVD néerlandaise.