Review of: Bellman and True
Crime:
Richard Loncraine

Reviewed by:
Rating:
3
On 6 avril 2020
Last modified:6 avril 2020

Summary:

Un film de braquage réussi, plus psychologique que la moyenne du genre, avec un excellent Bernard Hill dans le rôle principal

Un film de braquage réussi, plus psychologique que la moyenne du genre, avec un excellent Bernard Hill dans le rôle principal

Bellman & True (1987)

Réalisé par Richard Loncraine

Ecrit par Richard Loncraine, Desmond Lowden et Michael Wearing d’après le roman de Desmond Lowden

Avec Bernard Hill, Kieran O’Brien, Richard Hope, Derek Newark,…

Direction de la photographie : Ken Westbury / Production design : Jon Bunker / Montage : Paul Green / Musique : Colin Towns

Produit par Michael Wearing et Christopher Neame pour Handmade Films et Euston Films Production

Crime

117mn (122mn version pré-sortie / TV: 150mn)

UK

Hiller ( Bernard Hill) est un ingénieur informatique qui a accepté d’aider une équipe de truands, mené par Salto (Richard Hope) en vue d’un braquage. Mais il décide de s’enfuir avec son beau-fils (Kieran O’Brien). Il est finalement rattrapé puis enfermé dans un immeuble abandonné, avec pour mission de déchiffrer des codes. Afin de réussir son coup, l’un des plus gros braquages de l’histoire, Salto s’associe à un personnage particulièrement violent, le Guv’nor (Derek Newark). Hill comprend alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil et il est désespéré de sauver son beau-fils et Anna ( Frances Tomelty) une ancienne prostituée engagée en tant que baby sitter.

« Bellman & True » est un film de braquage avec une dimension plus psychologique que la moyenne du genre. Hiller est un anti-héros, un ingénieur informatique, alcoolique, dont la compagne vient de le quitter en le laissant seul avec son beau-fils. Tout ce qu’il tente de faire pour s’en sortir semble vouer à l’échec. Il croit pouvoir trouver – en vain bien sûr – une rédemption amoureuse avec la prostituée Anna. Salto, le cerveau derrière le braquage, est un truand en col blanc qui s’il n’hésite pas à faire dans la torture pour arriver à ses fins, reste un petit joueur qui ne fait pas le poids face à de vrais criminels endurcis comme Guv’nor.

L’ambiance menaçante, glauque et parfois violente du monde criminel est bien restituée. Parfois un peu long, « Bellman & True » reste un film criminel intéressant et assez atypique, même s’il n’est pas devenu un classique comme les deux autres films criminels produits par la société de production co-fondée par George Harrison, Handmade Films (« Mona Lisa » et « The Long Good Friday« ).

Le réalisateur Richard Loncraine sortait d’une période de hiatus après une expérience particulièrement douloureuse sur « Enemy Mine » (1985) où il est viré par les producteurs et remplacé par Wolfgang Petersen en cours de tournage. Il retravaille ici avec Handmade Films pour lesquels il avait déjà réalisé la comédie « The Missionary » (1982).

Dans le rôle de Hiller, on retrouve Bernard Hill, un choix audacieux car l’acteur était alors surtout connu pour ses prestations télévisées, notamment pour le premier rôle dans le téléfilm classique d’Alan Bleasdale « The Blackstuff » (1980) et la mini-série qui a suivi « Boys from the Blackstuff » (1982).

Dans le rôle du beau fils (dont on ne connaitra jamais le prénom), le jeune Kieran O’Brien se débrouille très bien. Il continue à ce jour une carrière d’acteur qui est passée notamment par Michael Winterbottom (9 Songs, A Very Englishman) et Mike Leigh (Peterloo)

« Bellman & True » a été conçu à l’origine à la fois comme un long métrage (117 minutes) et comme une mini-série en trois épisodes (150 mn) diffusée sur ITV. Aujourd’hui, grâce à l’éditeur anglais Powerhouse, nous avons droit au film en version complète (122 minutes) en blu-ray. L’occasion de redécouvrir un film encore une fois un peu vite oublié.

Blu-ray UK. Studio Powerhouse, collection Indicator (2019). Edition limitée à 3000 exemplaires. Version originale avec des sous-titres optionnels en anglais. Bonus : interviews, livret de 32 pages.